Entre janvier et mai, près de 400 personnes sont décédées d'un accident de la route, soit 70 de moins que sur la même période en 2003. Le nombre de blessés a lui aussi connu une baisse considérable. Pourtant, le nombre global d'accidents a augmenté par rapport à l'an passé. Phénomène paradoxal au premier abord, mais qui peut s'expliquer par le fait que les Tchèques ont des voitures de meilleure qualité, assurant une plus grande sécurité aux passagers. Mais les moeurs au volant n'ont pas l'air d'évoluer dans le bon sens.
Les Tchèques semblent en effet collectionner les mauvaises habitudes, que le quotidien Mlada Fronta Dnes a résumé en une liste des 10 « péchés capitaux » du conducteur tchèque, par ordre de fréquence et selon les informations du Ministère des transports et de la Police.
Vite et sans trop faire attention, c'est comme ça que beaucoup de Tchèques conduisent, et impressionnent par la même occasion les étrangers qui se sont aventurés sur les routes tchèques. Une conduite irresponsable et souvent agressive, qui veut montrer à qui on a affaire. Voilà la première cause d'accidents. Directement liée à cette attitude, la vitesse, qui est la deuxième cause d'accidents en République tchèque. L'oubli des priorités ou le manque de concentration au volant, à cause d'une conversation sur le portable ou d'un sandwich à avaler entre deux rendez-vous, sont autant de mauvaises habitudes qui peuvent coûter très cher. Il y aussi l'alcool dans le sang que l'on ne ressent pas forcément, le non respect des distances de sécurité, la fatigue que l'on sous-estime, la ceinture que l'on oublie de mettre, le manque de réflexes dans les situations inattendues, que ce soit chez les jeunes conducteurs ou les conducteurs expérimentés, ou encore le véhicule que l'on ne contrôle pas avant de prendre la route.
L'introduction du permis à point, qui devrait être voté en septembre et mis en application en juillet 2005, pourrait mettre un peu de plomb dans la cervelle des automobilistes tchèques.
