Les femmes tchèques sont toujours peu représentées dans la politique
La majorité des Tchèques pensent que les femmes ne sont pas assez représentées dans les fonctions publiques et la majorité d’entre eux souhaitent que leur présence soit plus élevée. C’est ce qui ressort du plus récent sondage du Forum 50% qui est une association civique cherchant à favoriser la participation des femmes tchèques à la vie politique.
« Il y a toute une série de mesures dites positives – notre sondage a posé la question des quotas et il en ressort que leur popularité augmente – 39% des hommes et des femmes sont en faveur de quotas. A la question de savoir s’ils accepteraient une modification du mécanisme selon lequel les listes de candidats sont arrêtées, 59% se sont prononcés pour. »
Le sondage effectué met en évidence encore un autre fait : la représentation des femmes dans les organes régionaux est inférieur à 15% et leurs noms n’apparaissent que rarement sur les premières places des listes de candidat pour les élections. Forum 50% rend responsable notamment les partis politiques d’une aussi basse représentation des femmes.
Réagissant aux résultats publiés, le sénateur Jaroslav Kubera a refusé la revendication de quotas des femmes sur les listes de candidat. La discrimination positive est d’après lui un non-sens et la balle est dans le camp des femmes :
« Ce sont les femmes qui doivent faire quelque chose d’autre que le lobbying pour les quotas ou la loi anti-discrimination. Il faut qu’elles entrent dans les partis politiques et se présentent comme candidates. »
En comparaison avec d’autres pays, la République tchèque occupe une position peu flatteuse quant à la représentation des femmes dans la vie politique. On écoute la présidente du Forum 50% :
« Il existe une échelle de l’Union interparlementaire siégeant à Strasbourg qui ne cesse d’actualiser les données et le tout récent résultat s’est terminé très mal pour la République tchèque : à l’échelle de 190 pays du monde recensés, elle s’est classée en 76e position, derrière des pays tels que le Turkménistan, le Zimbabwe et le Kazakhstan. »
Le sondage cité faisait partie d’un projet mené depuis 2005 sous le nom d’« Egalité des hommes et des femmes dans la politique et la fonction publique » avec le concours du Fonds social européen.