Les opérateurs téléphoniques respectent-ils bien la fin des frais d’itinérance ?

Photo illustrative: JESHOOTS / Pixabay, CC0

Depuis la mi-juin, les frais d’itinérance (roaming) ont disparu au sein de l’Union européenne. Les utilisateurs d’un téléphone mobile ne sont théoriquement plus surtaxés lorsqu’ils appellent ou envoient des SMS depuis l’étranger. Théoriquement car des clients ont émis des plaintes à ce sujet et l’Office tchèque des communications (ČTÚ) a décidé de les prendre au sérieux.

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C’est le porte-parole de l’autorité, Martin Drtina, qui l’a annoncé : le ČTÚ va enquêter pour vérifier si les opérateurs de réseau mobile respectent bien les nouvelles règles. Normalement, il est désormais possible d’appeler ou d’envoyer des messages vers les autres Etats de l’UE au même tarif que celui auquel l’utilisateur a souscrit dans son pays de résidence. Les appels depuis l’étranger ne sont également plus surfacturés.

Pourtant, des clients d’opérateurs actifs en République tchèque disent avoir constaté des irrégularités en étudiant leurs factures. Certaines sociétés auraient continué à pratiquer des surcoûts pour des appels passés à l’étranger. Selon le site Aktuálně.cz, l’opérateur O2 est particulièrement dans le viseur. Le leader du marché en Tchéquie continue ainsi de proposer une option « Appel sans frontières », pour réduire les frais d’itinérance. Or ceux-ci n’existent normalement plus. L’opérateur se défend en expliquant qu’il agit conformément à législation européenne et que ce tarif est utile à ses clients voyageant hors de l’Union européenne.

Il n’empêche que l’Office tchèque des communications entend bien vérifier tout cela. En attendant, l’autorité émet certaines recommandations. Elle demande tout d’abord aux personnes utilisant leur téléphone à l’étranger d’être tout simplement attentives à la façon dont elles sont prélevées, informations qu’elles peuvent trouver sur leurs factures. « Si un utilisateur constate que des frais d’itinérance lui ont été facturés irrégulièrement, à un tarif qui n’est pas correct, il a droit de porter réclamation auprès de l’opérateur au plus tard deux mois après le prélèvement », explique Martin Drtina. La société concernée dispose alors d’un mois pour traiter la réclamation.