Le gouvernement tchèque a approuvé sa déclaration de politique générale. Se basant sur ce document, on procédera, ce mercredi, au vote de confiance, à la Chambre des députés. Vaclav Richter se penche sur les priorités de ce programme ambitieux.
Intégration à l'Union européenne, sécurité, Etat social, soutien pour les entrepreneurs, lutte contre la corruption - tels sont les domaines dans lesquels le cabinet Vladimir Spidla désire être particulièrement actif. Il fallait s'attendre à ce que le gouvernement dominé par la social-démocratie mette l'accent sur les problèmes sociaux. Ainsi, le cabinet envisage non seulement d'augmenter les prestations du congé de maternité, de payer 50 000 couronnes à chaque nouveau né, mais aussi de contribuer à l'instruction des jeunes. Il insiste sur son intention controversée de payer des allocations familiales à toutes les familles, sans égard à leur situation sociale. Il subventionnera également certaines hypothèques. Les hommes d'affaires, eux, peuvent espérer une réduction des impôts sur les revenus des personnes morales. On trouve dans le document également des promesses, louables certes, mais dont la réalisation risque de se heurter à de graves problèmes. On peut mettre dans cette catégorie notamment la promesse de créer les conditions pour la construction de logements pour les couches socialement faibles, ainsi que l'objectif stratégique de parvenir au plein emploi en République tchèque. "La priorité fondamentale du gouvernement, dans le domaine des revenus, est de parvenir à un état dans lequel tous les groupes de la population pourront jouir de la croissance économique d'une façon plus équilibrée et socialement plus juste ", lit-on dans la déclaration.
Le document suscite, d'ores et déjà, de nombreuses réactions. Les partis d'opposition de droite et de gauche ont déjà annoncé qu'ils ne voteraient pas pour ce programme, et le cabinet ne peut compter donc qu'avec la faible majorité de 101 voix dont il dispose dans la Chambre de 200 députés. Le Parti civique démocrate, principale formation de droite, le considère comme trop dépensier et prévoit qu'il aura des conséquences graves pour le pays. La presse lui reproche son caractère trop abstrait. En effet, on n'y trouve pratiquement pas de chiffres. Selon le chef du cabinet, Vladimir Spidla, les chiffres concrets manquent dans la déclaration, car ils représenteraient un engagement trop difficile à réaliser.