Les retrouvailles avec le chef d'orchestre Karel Ancerl
La maison Supraphon a lancé une réédition des disques réalisés avec l'Orchestre philharmonique tchèque par le chef d'orchestre Karel Ancerl. Ce dernier a été directeur musical de cet orchestre pendant 18 ans, à partir de 1950, et a enregistré avec cet orchestre un nombre considérable de disques. C'était une période où la technique d'enregistrement avait fait un grand bond en avant et les disques réalisés par les meilleurs spécialistes de la firme Supraphon rendaient déjà d'une façon admirable les qualités sonores de cette musique.
La maison Supraphon a lancé une réédition des disques réalisés avec l'Orchestre philharmonique tchèque par le chef d'orchestre Karel Ancerl. Ce dernier a été directeur musical de cet orchestre pendant 18 ans, à partir de 1950, et a enregistré avec cet orchestre un nombre considérable de disques. C'était une période où la technique d'enregistrement avait fait un grand bond en avant et les disques réalisés par les meilleurs spécialistes de la firme Supraphon rendaient déjà d'une façon admirable les qualités sonores de cette musique. Avec le disque laser et la technique numérique dont nous disposons aujourd'hui, ces qualités s'imposent encore avec plus d'éclat.
La maison Supraphon a décidé donc de rééditer en plusieurs séries ces enregistrements relus par la technique moderne et c'est un grand succès. On retrouve un Karel Ancerl au sommet de son art, un chef souverain qui n'avait en Tchécoslovaquie qu'un seul rival véritable, Vaclav Talich, un autre génie de la direction d'orchestre. Son art de saisir les contours et l'esprit profond des oeuvres interprétées, son perfectionnisme, son sens de détail, son geste éloquent étaient légendaires. Déjà de son vivant, ses disques ont obtenu de nombreux prix internationaux et il est devenu le chef d'orchestre tchèque le plus célèbre à l'étranger. Et, à l'instar de nombreux grands Tchèques, il a été obligé, lui aussi, de s'exiler après l'occupation de la Tchécoslovaquie en 1968 et a fini sa vie, en 1973, en exil au Canada. Aujourd'hui donc, justice lui est rendue et ses enregistrements inimitables des chefs-d'oeuvres de Beethoven, de Brahms, de Mahler, de Prokofiev, de Stravinski mais surtout ceux des compositeurs tchèques, Dvorak, Suk, Janacek, Martinu, peuvent être savourés de nouveau par les discophiles. Au cours de quatre ans, Supraphon éditera sept séries donc au total 42 disques réunissant les meilleurs enregistrements de Karel Ancerl. Déjà, rien que deux mois après son lancement, la première série a obtenu le prix de la revue française le Monde de la Musique et d'autres prix ne se feront pas attendre...