Les Rossignols d'or distribués
Le Rossignol d'or. Tel est le nom du prix décerné en République tchèque dans les catégories chanteur, chanteuse et groupe de la musique pop, en vertu d'une enquête du même nom, lancée auprès du public. Ils ont été proclamés, samedi dernier. Alena Gebertova a suivi la cérémonie.
Dans la catégorie hommes, c'est Karel Gott qui a été plébiscité par le public comme le chanteur le plus populaire. Un public d'ailleurs très fidèle, car Gott, la soixantaine passée, est le lauréat du Rossignol d'or pour la 27ème fois déjà. La victoire de Lucie Bila, dans la catégorie femmes, n'a guère surpris non plus. Six fois lauréate du prix concerné, sa position parmi les vedettes de la musique tchèque semble, à l'heure actuelle, inébranlable. Elle séduit le public, jeune et pas très jeune, par une voix forte voire brutale et par son charme, non moins ravageur. En privé, elle alimente la chronique par ses activités charitatives et par sa vie de famille mouvementée. Dans la troisième catégorie, c'est le groupe Lucie qui a remporté la victoire. Avec lui, l'unique signe de « non conformisme » est apparu, car ses membres ont préféré boycotter la cérémonie. A noter peut-être encore, qu'en deuxième position s'est classé le groupe Olympic, un autre matador de la scène musicale du pays, sur laquelle il est présent, depuis bientôt quarante ans.
Que se passera-t-il, dès que les interprètes actuels, auxquels le public tchèque demeure fidèle depuis de longues années, voire des décennies, auront disparu ? La question est soulevée, souvent, dans la presse de ce lundi. Une réponse semble possible. Les choses pourraient commencer à bouger si les radios cédaient plus de place qu'auparavant, sur leurs ondes, à des interprètes pas très connus ou débutants.