Les Tchèques en Afghanistan jusqu’en 2014 ? « Together in, together out », affirme Alexandr Vondra
Le ministre tchèque de la Défense, Alexandr Vondra, a rencontré, mardi à Washington, son homologue américain, le secrétaire à la Défense, Leon Panetta. Les deux représentants ont notamment négocié un contrat qui permettra aux entreprises tchèques d’avoir accès aux commandes militaires américaines. Au cours de cette visite, Alexandr Vondra a annoncé avoir l’intention de prolonger de vingt-quatre mois la mission des militaires tchèques en Afghanistan, alors que la fin de celle-ci était prévue en 2012.
En 2011, le gouvernement avait bel et bien annoncé le début du retrait progressif des 700 soldats tchèques alors présents en Afghanistan. Actuellement, quelque 600 militaires tchèques y sont encore déployés. Rappelons que l’Armée tchèque a envoyé un premier hôpital de campagne dans le pays en avril 2002, peu après la chute des Talibans. Depuis, des médecins, des chimistes, des météorologues, des pilotes et d’autres spécialistes tchèques s’y sont succédés. Matyáš Zrno a dirigé la très réputée équipe tchèque de reconstruction de la province de Logar. Il explique le rôle de ce contingent :
« Nous ne sommes pas en Afghanistan pour participer aux combats, mais pour aider à reconstruire la province et protéger les experts civils. Nos forces ne sont pas nombreuses au point d’influer sur la situation militaire en Afghanistan, mais je crois que nous avons contribué à l’image plus humaine et amicale des forces internationales. »Pour le ministre Alexandr Vondra, l’éventuel prolongement de la mission tchèque permettrait de remplir l’un des principaux objectifs de la communauté internationale : transférer les pouvoirs à l’armée afghane afin que celle-ci parvienne à assurer elle-même la sécurité dans le pays. Matyáš Zrno est persuadé que l’Afghanistan aura besoin d’une certaine forme d’assistance même au-delà de 2014 :
« Les soldats comme les policiers afghans doivent encore beaucoup apprendre. Il leur faut travailler aussi bien leur condition physique ou la manipulation des armes que la gestion des opérations militaires. C’est un travail sans fin, car mettre en place une armée prend des années. Trouver, par exemple, des officiers dans un pays où la majorité de la population est illettrée, est extrêmement difficile. »A Washington, les ministres tchèque et américain de la Défense se sont également entretenus sur le projet de mise en place, avec leurs partenaires croates, d’un centre de formation des pilotes de l’OTAN. Ce centre existe déjà à Pardubice, dans l’est de la Bohême, et il sert actuellement à l’entraînement des pilotes afghans.