Les Tchèques sont plus endettés
Les dettes des Tchèques augmentent plus vite que leurs revenus. Ce plus grand endettement est dû à des taux d’intérêt qui sont actuellement plus faibles, et notamment à des crédits immobiliers pas chers. C’est ce qui ressort des dernières informations de la Banque nationale tchèque (ČNB).
Cette situation s’avère plutôt favorable par rapport à la moyenne des pays dans la zone euro, dans lesquels quelque 44 % de ménages possèdent un crédit qui leur coûte mensuellement environ 16 % d’un salaire brut. Cependant, la Banque nationale tchèque signale que les taux d’intérêt faibles peuvent mener à ce que ces Tchèques vivent un choc de revenu ou de taux d’intérêt. C’est-à-dire qu’ils peuvent se trouver dans une situation où ils ne seront plus capables de payer leurs dettes en raison de la perte d’un emploi ou d’une hausse de taux d’intérêts.
« Les gens prennent de grands emprunts car ils pensent que les prix des biens immobiliers augmentent et que par-là, ceux-ci peuvent se voir valorisés. Mais attention, ils peuvent bientôt apprendre que cette valorisation ne doit pas nécessairement perdurer », a indiqué le vice-gouverneur de la Banque nationale tchèque, Vladimír Tomšík, lors d’une conférence organisée à l’Université économique de Prague.
Par ailleurs, une « bulle immobilière » similaire s’est produite aux Etats-Unis, il y a dix ans de cela. De plus en plus de personnes ne pouvant plus payer leurs crédits, le nombre de saisies a augmenté, ce qui a ensuite provoqué une crise financière qui a affecté l’ensemble du pays.
La Banque nationale tchèque a également averti des risques relatifs à d’autres moyens de financement non bancaire qui peuvent parfois exposer celui qui y a recours à des problèmes liés à des pratiques frauduleuses.