Les touristes étrangers à Prague pour la Saint-Sylvestre
La période des fêtes de fin d’année est une période phare pour le tourisme tchèque. Même si le secteur touristique est également touché par la crise, la République tchèque devrait accueillir pendant le réveillon du nouvel an environ 180 000 touristes étrangers ; 80% d’entre eux restent à Prague. Léonore Launey, de l’agence de voyage Avant-Garde Prague, commente au micro de Radio Prague la situation touristique à la veille de la Saint-Sylvestre.
Qu’est-ce que les touristes recherchent à cette période de l’année ?
« Ca dépend de la clientèle mais on peut dire que les familles en général viennent pour apprécier la ville de Prague, découvrir les monuments en ce moment privilégié que sont les fêtes de fin d’année, venir y déguster les spécialités tchèques dans une ambiance chaleureuse et typique, et aussi se rendre à des spectacles, à l’opéra. Les jeunes viennent en nombre entre amis pour faire la fête, profiter des nombreux bars du centre ville, des spécialités de bières. C’est vraiment ce qui est recherché par les jeunes : le sens de la fête à Prague. »
Y trouvent-ils leur compte, en sont-ils satisfaits ?
« Je crois que oui. Nous avons toujours des retours très sympathiques, de gens toujours très satisfaits, et qui souhaitent revenir à d’autres moments de l’année pour y découvrir de nouvelles choses. D’ailleurs, pour de nombreux jeunes, c’est l’occasion de venir pour la première fois à Prague, de découvrir cette ville et d’y revenir dans un contexte un peu plus culturel. »
Le centre de Prague est en effet gonflé de touristes. En moyenne, sur l’ensemble de l’année, ce sont les Allemands qui représentent la plus grosse part des touristes étrangers. Mais on entend dans les rues de la ville également beaucoup d’Italiens, de Britanniques, d’Espagnols, ou de Français. Caroline vient de Savoie, pour fêter le réveillon à Prague :« On vient passer la Saint-Sylvestre, et on a prévu d’y passer quatre jours. »
Pourquoi avez-vous choisi cette période pour visiter Prague ?
« On a pris l’habitude de passer le réveillon dans des grandes villes européennes. On a été à Berlin, à Barcelone, et on avait envie de continuer sur cette lancée. C’est une période de fêtes où il y a plein de monde, c’est sympa, surtout avec la neige. Mais on a envie de fêter le réveillon dehors. On ne va pas aller dans une boîte, on va rester dehors. »Marie-Pierre est aussi venue à Prague pour fêter le nouvel an, avec ses amis, mais pas tout à fait par hasard :
« Personnellement, je connais Prague depuis un bon moment parce que nous sommes des enseignants et nous avons l’habitude d’amener un groupe d’élèves pour passer dix jours ici. Et j’avais pour la fin d’année envie de venir avec mes amis passer quelques jours ici. »
Vous allez célébrer la Saint-Sylvestre ici, avez-vous prévu quelque chose ?« On n’y a pas encore pensé. Ca va donc être la surprise ».
La tendance dans l’organisation des séjours semble être à l’improvisation. C’est ce que confirme Léonore Launey, d’Avant-garde Prague :« Une particularité de ces derniers mois, peut-être à cause de la crise et des problèmes financiers, est que les gens ont tendance à se décider au dernier moment. Il y a moins de commandes à l’avance, sauf pour les groupes ou les personnes plus âgées. Mais il y a une forte tendance à réserver au dernier moment, à passer à l’agence une fois sur place pour se renseigner sur les lieux où sortir, les restaurants où aller, les lieux dans lesquels se rendre. »
Voyez-vous une différence de fréquentation entre l’année dernière et cette année sur cette saison ?
« Finalement, c’est une très bonne saison. Nous n’avons pas constaté de grosse baisse par rapport aux années précédentes. Les gens viennent peut-être pour moins longtemps, peut-être en se décidant un peu moins à l’avance, mais la fréquentation est très satisfaisante pour les fêtes de fin d’année. »Selon l’association des agences de voyage tchèques, on constate néanmoins une baisse du nombre de touristes étrangers de 10% par rapport aux années précédentes. Elle remarque par ailleurs que les Tchèques ont également baissé leur budget voyages pendant cette année 2009.