L'OTAN : la Tchéquie n'est pas un très bon élève
La République tchèque est membre de l'OTAN, depuis 1999. Cette année, l'Alliance ne lui a pas attribué de très bonnes notes. Alain Slivinsky.
le déclare le général Sedivy, 70 % des investissements disponibles devraient couvrir l'achat des avions de combat L-159, ce qui freine la modernisation des autres domaines. Après le paiement des avions, la priorité devrait être donnée à la modernisation des moyens de communication de l'Armée. Le niveau technologique de celle-ci devrait être le même que celui des autres armées de l'Alliance. Pour l'instant, la Tchéquie se trouve au même faible niveau que la Hongrie ou la Pologne. Il vient aussi d'être confirmé que le 6ème groupe de forces spéciales ne participera pas aux opérations de l'Alliance, en Afghanistan. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un retard technologique, bien au contraire. Toutefois, le contingent de l'OTAN, commandé par la Grande-Bretagne, ne comptera que 3000 soldats, au lieu des 5000 planifiés à l'origine, et il s'agit d'une opération de soutien logistique et humanitaire. Les paras tchèques étaient donc de trop, et ce sont des hommes de combat. La 9ème compagnie de l'unité de protection chimique, elle, participera à l'opération antiterroriste « Liberté immuable ». Ses 350 membres seront basés au Koweït, à partir du début du mois de mars. Pas d'envoi de l'hôpital de campagne, pour l'instant.
Le ministre de la Défense, Jaroslav Tvrdik, a été obligé de constater : « L'appréciation de la part de l'Alliance a été faible, plus faible que l'année passée ». En effet, les notes attribuées par l'OTAN à la Tchéquie et son armée sont les plus mauvaises, depuis 1999. Le ministre, lors d'une visite à l'état-major des forces armées tchèques, mercredi, a encore ajouté que, seul le projet de réforme de l'Armée, adopté en août dernier, a empêché une plus forte critique. Cette réforme conduira à la création d'une armée pleinement professionnelle, donc à l'abolition du service militaire obligatoire, en 2006. Selon le ministre, il ne s'agit pas d'une critique des soldats. Au contraire, l'OTAN apprécie hautement leur opération éclair en Macédoine, l'année dernière. Le commandant de l'état-major, le général Jiri Sedivy, de constater : « Du point de vue de ses capacités opérationnelles, notre armée est très bien notée ». L'OTAN critique, surtout, les capacités de planification et la modernisation des forces de l'armée de terre. Mais, comme