Lyon prend une leçon de géographie
A l'occasion des huitièmes de finale de la coupe UEFA de football, les Tchèques du Slovan Liberec recevaient l'Olympique lyonnais. Guillaume Narguet était dans les tribunes.
Après le match aller qui avait vu les joueurs de Bohême du Nord ramener un précieux match nul (1-1) des bords du Rhône, le retour, entre une équipe de Lyon irrégulière dans ses performances cette saison, mais au fort potentiel offensif, et une de Liberec qui surfe actuellement sur la vague du succès et nargue les plus grands d'Europe, s'annonçait ouvert, indécis et prometteur. Et pour cause: à peine le temps de prendre connaissance de la composition des équipes que les Tchèques, suite à un beau mouvement sur le côté gauche, profitaient du manque de concentration français et ouvraient le score. Mais les Lyonnais se remettaient vite de ce coup du sort: au quart d'heure de jeu, le Suisse Müller, sur un coup de coin, remettait les Gones lyonnais sur le droit chemin. Le destin restait donc encore à forcer pour les deux équipes, et la décision, longtemps incertaine, se fit en fin de match, alors que les prolongations pointaient à l'horizon. En dix minutes, Liberec, aidé en cela par la fébrilité de la défense lyonnaise, inscrivait trois buts qui l'envoyaient au paradis et ruinaient les espoirs des Lyonnais qui, pour avoir pris le Slovan à la légère, auront au moins appris où se situait sur la carte européenne, tant géographique que footbalistique, Liberec et la République tchèque. La réaction de Jacques Santini, entraîneur de Lyon, après le match en est le témoignage.
Resumé de l'entretien: Santini considère que Liberec est une très bonne équipe et que ce match a permis à tous ceux qui ne connaissaient pas la République tchèque et son football d'en faire la connaissance.