Malgré les difficultés financières, le Festival de la culture orientale est de retour

Du 20 au 27 octobre se déroule la troisième édition du Festival de la culture orientale, à Prague, mais aussi dans deux villes de province. Lucie Němečková est à l’origine de ce festival, tout comme du rendez-vous du printemps, Afrique en création. Malgré les difficultés financières, Lucie Němečková s’accroche et propose cette année une nouvelle édition de ce festival consacré au monde arabo-musulman, même s’il est plus réduit que les années précédentes.

« Il y a moins de journées cette année, dans le cadre du festival. Mais ce n’est pas vraiment la faute du festival. La situation est difficile par rapport à l’argent dont on a besoin. Avec la somme que nous avons, je pense que nous faisons le maximum, avec quatre soirées à Prague et deux soirées à Zlín et Brno. A Prague, il s’agit surtout de spectacles et de musique. »

Parmi ces spectacles, il y a une pièce intitulée Exécuteur No 14 d’Adel Hakim…

« La pièce a été montée à Prague par Lucie Málková. Cette pièce a été écrite par Adel Hakim, un auteur d’origine égyptienne vivant à Paris. »

Autre spectacle, dimanche, à la Casa Gelmi, dans le deuxième arrondissement de Prague… Il s’agit d’un spectacle de marionnette.

« C’est un spectacle à la fois pour les enfants et pour les adultes autour des Mille et une nuits et de la lampe magique d’Aladin. Il est joué par un marionnettiste tchèque, accompagné de musique orientale. Après ce spectacle, on invite les enfants à participer à un atelier de marionnettes autour de ce thème. Ensuite, pour ceux qui veulent continuer, il y aura une soirée de danse orientale intitulée Marhaba, ‘bienvenue’ en arabe. »

Hors de Prague, à Brno et Zlín, vous organisez des débats…

« On y organise en effet deux débats avec la Société de l’amitié tchéco-arabe. Il s’agit d’un débat sur l’Islam en République tchèque, puis un débat sur l’Egypte. »

Reflétez-vous les récents événements dans le monde arabe, depuis le début de l’année ?

« Nous sommes un événement culturel qui ne reflète pas les événements politiques. Sauf peut-être Adel Hakim dont on peut dire qu’il mène une réflexion théâtrale et artistique, pas sur les événements actuels, mais sur les problèmes des sociétés arabes et de la nôtre. »

Sur ces trois années de festival, voyez-vous une évolution dans la perception des Tchèques du monde arabo-musulman, un monde qui leur est souvent inconnu. Avez-vous des retours ?

« Après les spectacles, en général, les gens viennent nous voir en général et nous parler. Ce sont des moments forts et importants pour nous parce qu’ils nous encouragent à continuer. »

Rendez-vous dans Culture sans frontières, samedi, pour découvrir la pièce d’Adel Hakim, Exécuteur No 14, mise en scène par Lucie Málková.