Manifestation des agriculteurs : les impressions laissées

Manifestation des agriculteurs, photo: CTK

La manifestation des agriculteurs, mercredi, est à « la une » dans toute la presse tchèque. Le quotidien Pravo - sensibilité de gauche - a insisté sur le nombre des manifestants, 15 000 selon lui, et sur leurs revendications.

Manifestation des agriculteurs,  photo: CTK
La manifestation des agriculteurs, mercredi, est à « la une » dans toute la presse tchèque. Le quotidien Pravo - sensibilité de gauche - a insisté sur le nombre des manifestants, 15 000 selon lui, et sur leurs revendications. S'il a précisé qu'ils protestent contre les conditions de l'Union européenne, défavorables selon leur point de vue à la Tchéquie, ce n'est pas le cas dans d'autres médias. Lidové noviny, pour qui les manifestants n'étaient que 8000, écrit en sous-titre : « C'est vainement que les agriculteurs ont attendu le ministre. » On lit dans la suite de l'article que ces derniers ont manifesté, estimant que le gouvernement a mal négocié le dossier agricole. Mlada fronta Dnes parle de 12 à 15 000 manifestants et met, d'entrée de jeu, l'accent sur le fait qu'ils ont jeté des oeufs et des pommes de terre contre le siège du ministère de l'Agriculture, de même qu'ils ont bloqué la circulation. Et le journal d'ajouter que les agriculteurs scandaient : « Ce qui nous fait mal, c'est la misère ». Selon le journal, les manifestants estiment que dans les conditions de l'Union européenne, la dotation fera d'eux des mendiants. Le quotidien économique Hospodarské noviny, plutôt conservateur, rappelle, en troisième page, que les agriculteurs jetaient des pétards et lançaient, contre les fenêtres du ministère, des pommes de terre et des oeufs avant d'emprunter en ville des voies non-autorisées. En conclusion, le quotidien reproche au ministère de l'Intérieur de n'être pas intervenu. Plus d'un quotidien a souligné, mais dans les pages intérieures, cette phrase que scandaient les manifestants :« La prochaine fois, nous interviendrons plus violemment ».

Auteur: Omar Mounir
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