Michaela Šojdrová au sujet de l'élection
Que pense de la première élection la député chrétienne-démocrate, Michaela Šojdrová? Guillaume Narguet: -Madame Šojdrová, on vient de vivre deux jours de négociations difficiles pour un résultat qui était plus ou moins attendu, à savoir qu’aucun des deux candidats n’a été élu…
« Oui, mais il y a un résultat grâce auquel on connaît désormais très bien les forces. Tout le monde sait qui soutient qui. A mon avis, c’est donc beaucoup plus clair. »
-Comme ils l’avaient annoncé avant la tenue de l’élection, les communistes se sont abstenus lors du troisième tour, ils n’ont pas continué de voter pour Jan Švejnar comme ils l’avaient fait lors des deux premiers tours. Or, il s’avère que sans leur soutien, Jan Švejnar peut difficilement être élu.
« Malheureusement, c’est leur stratégie. Mais la question est de savoir si c’est positif ou négatif que les communistes ne votent pas pour Jan Švejnar. Selon moi, c’est dommage car ainsi, il ne peut pas être élu. Mais je ne suis pas non plus certaine que ce soit le véritable désir de Jan Švejnar d’être élu par les communistes. Je ne le pense pas. »
-L’élection du président n’est pas suivie de très près à l’étranger, et heureusement a-t-on presque envie de dire. Selon vous, quelle image avez-vous, vous députés et sénateurs, donné de la scène politique tchèque au cours de ces deux jours ?
« Je crois que cela a été une élection très nerveuse. C’était vraiment un combat entre deux camps, entre un camp qui soutient Vaclav Klaus et un autre qui soutient Jan Švejnar. Mais c’est la vie politique. A mon avis, il n’y a là rien d’extraordinaire. Je crois que c’était une marche qui mène vers une deuxième élection. »
-Donc, selon vous, pendant ces deux jours de discussions et de négociations, ce n’est finalement rien d’autre que la démocratie qui a bien fonctionné ?
« Oui, j’en suis convaincue. C’était la première fois que nous avons voté à main levée. C’est donc une grande expérience. »