Un footballeur à qui l'argent ne dit rien
Les 90 minutes du match ayant opposé dimanche dernier Ceske Budejovice à Sparta Prague sont épuisés. Sparta mène 5 à 1. On joue les prolongations, et voilà qu'une plaque affichant, côté Sparta, le chiffre 27 est hissé. C'est Milan Fukal qui le porte. L'entraîneur lui a aménagé ainsi une sortie d'honneur. Milan venait de frapper pour la dernière fois le ballon dans l'équipe qui l'a sorti d'une longue traversée de désert. Après le service militaire, le jeune provincial qu'il était de Kokonin, petit bourg dans la région de Jablonec, en Bohême du nord, était indésirable dans le chef-lieu de sa région. Il commença alors un long périple avant de se faire remarquer pour son coup de ballon et d'atterrir à Sparta. Pour le villageois qu'est son père, un mordu du foot, Sparta, c'était déjà la consécration, l'accomplissement d'un rêve. Pas un instant cet homme ne s'était imaginé que son fils sera comme c'est aujourd'hui le cas, acheté par le SV de Hambourg à 5,75 millions de marks, soit l'équivalent de 103 millions de couronnes. Le plus intéressant dans l'histoire, est que le jeune Milan Fukal, l'argent ne lui dit rien. C'est contraint qu'il va en Allemagne. Il aurait aimé joué dans la Ligue des champion. Puis, il est fraîchement père d'un petit enfant.