Le trésor russe caché dans les montagnes tchèques ?
Depuis 55 ans, les historiens et aventuriers cherchent la huitième merveille du monde, la Chambre d'ambre jaune russe. Y compris l'Allemand, Helmut Gaensel, persuadé que le trésor, volé à la fin de la Seconde Guerre mondiale par les nazis, est cachée dans une petite ville au nord de la Bohême. Magdalena Segertova suit la tentative du chercheur courageux, rêvant de le trouver avant Noël encore.
En 1716, le tzar russe, Pierre le Grand, a reçu la fameuse Chambre d'ambre jaune de la part du Roi de Prusse. Et ce n'était pas un cadeau quelconque! 50 m² de plaques décorées par la belle résine jaune. Plus de 4 tonnes d'ambre jaune ont été utilisées à la fabrication de ces plaques, dont la valeur est évaluée à 250 millions de marks allemands. Leur valeur historique, elle, est difficile à chiffrer... Le mystère de la chambre commence en 1944. Démontée, à Saint-Pétersbourg, par les nazis, elle fut placée au château de Kaliningrade, toujours en Russie, lieu de violents combats de la fin de la guerre. Les Allemands, ont-ils réussi à transporter le trésor du château avant que ce dernier ne brûle ? Personne ne le sait...
Si la chambre existe, ses parties sont probablement dispersées un peu partout en Europe : en Pologne, en Lituanie, en Allemagne et.... en République tchèque, ajouterait certainement l'ancien entrepreneur allemand et, actuellement, chercheur de trésors, Helmut Gaensel. Il y a deux ans déjà, il a commencé à chercher les plaques dans les monts Métallifères, à la frontière tchéco-allemande. Plus exactement, dans une galerie souterraine. Suite à un malentendu avec la mairie, ses travaux ont été interrompus. Finalement, tout a été réglé, et M. Gaensel, soutenu par ses sponsors allemands, est prêt à s'y lancer de nouveau dans quelques jours. Et pourquoi a-t-il choisi cet endroit ? En 1945, les habitants d'alors ont vu les Allemands y déposer des caisses. Si c'est vrai, M. Gaensel sera le premier à les voir, car la galerie se trouve dans la zone frontalière, surveillée de près sous l'ancien régime, et son entrée est bouchée par des pierres. "En découvrant ce trésor, je voudrais me donner un beau cadeau de Noël", a dit le chercheur aux journalistes tchèques. Et la récompense ? On parle de 10% du prix du trésor... Perspective très optimiste pour l'aventurier allemand, qui a pourtant les pieds sur terre : "Le trésor devrait être rendu aux Russes. Je crois que je ne verrai rien de leur part, à moins que ce soit un diplôme", dit-il, réaliste.