Le départ du gouverneur de la Banque nationale tchèque
Josef Tosovsky, gouverneur de la Banque nationale tchèque, qui est devenu l'un des symboles de la transformation économique, quitte son poste qu'il occupe depuis onze ans.
Josef Tosovsky, gouverneur de la Banque nationale tchèque, qui est devenu l'un des symboles de la transformation économique, quitte son poste qu'il occupe depuis onze ans. Tosovsky démissionne quatre ans avant l'expiration de son mandat pour assumer les fonctions de président de l'Institut de stabilité financière de Bâle. Le plus haut gardien de la stabilité de la monnaie tchèque part donc au moment où culmine la lutte pour la future position de la Banque centrale. A la veille de la démission de Tosovsky, le Président de la République a rejeté pour la troisième fois la loi sur la Banque centrale. Ce concours de circonstances ne plaît pas du tout au Premier ministre, Milos Zeman, ni au président de la Chambre des députés, Vaclav Klaus, selon lesquels le Président Havel veut profiter de cet interrègne pour nommer, conformément à la loi en vigueur, son propre candidat. D'après la vieille loi, en effet, c'est le Président qui décide de la nomination du gouverneur de la Banque centrale, tandis que le projet de la nouvelle loi confie ce devoir au gouvernement, ne réservant au président que le droit d'approuver ce choix. En tête de la Banque nationale tchèque dans les années 1990-1997 et Premier ministre après la chute du gouvernement Klaus, en 1998, Josef Tosovsky a le mérite de la séparation monétaire à l'amiable, après l'éclatement de la fédération, d'une monnaie stable et convertible et de la baisse de l'inflation. Josef Tosovsky est le lauréat du Prix « Manager européen » de 1994 et de 1996.