Interception, mercredi dernier, au ministère de l'Intérieur, d'une lettre anonyme menaçant le chef du secteur, Stanislav Gross, de liquidation physique. La lettre, accompagnée d'une cartouche, a été remise à la présidence de la police tchèque et fait actuellement l'objet d'une enquête. Stanislav Gross n'est pas le seul ministre qui ait reçu une lettre de menace. Ses prédécesseurs à ce poste, Jan Ruml et Vaclav Grulich, ont fait aussi cette expérience. Jan Ruml avoue avoir reçu des centaines de menaces anonymes mais jamais une cartouche. Des menaces de liquidation ont été adressées dans le passé également au président de la République, Vaclav Havel, au chef du gouvernement, Milos Zeman, et au chef de la Chambre des députés, Vaclav Klaus. Selon certaines sources, la lettre anonyme adressée au ministre de l'Intérieur, Stanislav Gross, est une critique de la police qui, d'après son auteur, tue des innocents. La lettre cite le plus récent cas qui s'est produit dans la ville de Melnik, en Bohême centrale. Lors de la poursuite d'une voiture volée, un agent de la police de la route y a tué une femme passant à proximité. L'anonyme menace le ministre de liquidation physique au cas où il ne remédierait pas à cet état de choses d'ici 30 jours.
