Nouvelles Jeudi, 12. OCTOBRE, 2000
Par Astrid Hofmanova
Blocage des postes frontière
Le blocage de postes frontière entre la Haute-Autriche et la Bohême du sud s'est poursuivi pendant toute la journée de mercredi. Les adversaires de l'énergie nucléaire protestent ainsi contre la mise en service de la deuxième centrale nucléaire tchèque - celle de Temelin. Le chef de la diplomatie tchèque, Jan Kavan, a appelé mercredi le gouvernement autrichien à libérer le passage des frontières communes, conformément aux accords signés dans ce sens par les deux pays. Si l'Autriche ne débloque pas la frontière à 23 h au plus tard, le gouvernement tchèque s'adressera aux organes de l'Union européenne pour intervenir. Selon les dernières informations, le chancelier autrichien refuse d'envoyer à la frontière la police.
Milos Zeman en Grande-Bretagne
Lors de sa visite d'une journée en Grande-Bretagne, le Premier ministre Milos Zeman s'est entretenu avec son homologue britannique Tony Blair de l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne et des relations bilatérales. Tony Blair, non seulement s'est félicité de l'appartenance de la Tchéquie à l'OTAN, mais il a manifesté son soutien au processus d'élargissement des Quinze. Avec le ministre britannique du Commerce, Milos Zeman a débattu des investissements britanniques en République tchèque, qui pourraient augmenter dans les années à venir.
Levée des sanctions contre la Yougoslavie
Mercredi, le gouvernement tchèque a levé les sanctions décidées en commun avec l'Union européenne contre la politique du régime de l'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic dans la province du Kosovo. Seul l'embargo concernant l'octroi des visas à Milosevic et à sa famille demeure en vigueur.
Candidat au poste de ministre de la Justice
Le Premier ministre, Milos Zeman, propose au Président de la République, Vaclav Havel, de nommer l'actuel vice-président du gouvernement et président du Conseil législatif, Pavel Rychetsky, ministre de la Justice. Pavel Rychetsky devrait remplacer à ce poste Otakar Motejl, démissionaire. Vaclav Havel, en visite en Turquie, a décidé de nommer le nouveau ministre lundi prochain.
Vaclav Havel en Turquie
Le Chef de l'Etat Vaclav Havel, en visite de Turquie, a rencontré mercredi des étudiants de l'Université Bilkent d'Ankara ; la même Université lui a décerné le titre de docteur honoris causa. Le débat a porté notamment sur la xénophobie et la lutte contre celle-ci. Vaclav Havel s'est félicité de la coexistence pacifique des cultures islamique et occidentale en Turquie. Mercredi soir, le Président tchèque a quitté Ankara pour Istanbul.
Une délégation parlementaire tchèque en visite en Russie
Une délégation de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des députés a entamé mercredi une visite de trois jours en Russie. A l'ordre du jour de cette visite: les relations bilatérales qui devraient s'améliorer. En effet, depuis la chute du communisme, celles-ci sont entravées par une position négative de Moscou à l'égard du processus d'émancipation de ses anciens pays satellites, dont notamment leur adhésion à l'OTAN.
Le renforcement de la surveillance de l'ambassade tchèque à Paris
L'ambassadeur tchèque à Paris, Petr Janyska, a demandé le renforcement de la surveillance de l'ambassade, du consulat ainsi que du Centre tchèques dans la capitale française. C'est une réaction à l'attaque de mardi, pendant laquelle un groupe de quinze hommes masqués a détruit le bureau de l'agence de voyages tchèque Cedok. Des adversaires français de la mondialisation refusent que cette attaque soit liée aux manifestations durant les dernières assises du F.M.I. et de la Banque mondiale à Prague.
Intégration rom Mercredi, le gouvernement a pris une série de mesures en vue d'améliorer la condition rom et d'accélérer l'intégration de cette ethnie dans la société tchèque. D'ici à la fin novembre, un débat devrait se dérouler sur le sol parlementaire concernant la conception de l'intégration rom.
Indemnisations de déportés du travail
Le gouvernement tchèque vient d'approuver un rapport dans lequel l'Autriche s'engage à indemniser les déportés tchèques du travail qui, pendant le second conflit mondial, devaient travailler en Autriche. Notre voisin du sud paiera plus de 500 millions de schillings à environ 16 000 victimes tchèques qui sont encore en vie.