A toutes les larmes de Katka...
Les XIXèmes jeux Olympiques de Salt Lake City se sont achevés, comme on le craignait, dans un climat sulfureux de scandale. Dans ce contexte, seul le retour au pays des médaillés tchèques nous redonne le sourire. Guillaume Narguet.
Si les hockeyeurs ont déjà rejoint leurs différents clubs au Canada et aux Etats-Unis, Ales Valenta était attendu, ce mardi matin, à l'aéroport de Prague par parents, fiancée et amis venus tout spécialement de Sumperk, en Moravie. Un vol qu'il aura passé, invité qu'il était, dans le cockpit de l'avion.
A son arrivée, ses amis lui ont remis un maillot de l'équipe nationale de hockey floqué d'un numéro un à son nom. Valenta, médaille autour du cou, s'est déclaré heureux d'être de retour au bercail, là où l'attend un accueil triomphal.
Celui de Neumannova dans sa Sumava sera, lui, sans doute plus discret. La sympathique Katka, comme on l'appelle en Tchéquie, avait en effet le titre olympique pour objectif. Mais dans un sport, le ski de fond, ravagé par le dopage, Russes et Italiennes, sans doute à mettre dans le même sac, l'auront à chaque fois devancée. Seul celui qui pratique et se consacre au sport sait combien celui-ci exige de sacrifices et de souffrances.Neumannova a donné tout ce qui était en elle, proprement. Méditons donc sur la petite larme qui coulait le long de sa joue rougie par l'effort, après sa médaille en chocolat. Elle valait bien toutes les médailles du monde.