Le festival One world : les malaises et les contradictions du monde d'aujourd'hui
Passons maintenant au cinéma... Igor Blazevic est Bosniaque, mais, depuis le début des années 90, il vit à Prague. Ce diplômé de philosophie et de littérature, se lance, comme membre de l'association L'homme en détresse auprès de la Télévision tchèque, dans l'organisation de l'aide humanitaire à l'ex-Yougoslavie, à la Tchétchénie, au Timor-Oriental et aux autres pays, ravagés par des conflits militaires.
Passons maintenant au cinéma... Igor Blazevic est Bosniaque, mais, depuis le début des années 90, il vit à Prague. Ce diplômé de philosophie et de littérature, se lance, comme membre de l'association L'homme en détresse auprès de la Télévision tchèque, dans l'organisation de l'aide humanitaire à l'ex-Yougoslavie, à la Tchétchénie, au Timor-Oriental et aux autres pays, ravagés par des conflits militaires. Tout en poursuivant ce travail, Igor Blazevic met en place, en 1999, un autre projet : il crée le festival international du documentaire, One world, Un monde, en tchèque Jeden svet. Les documentaires qu'il présente, depuis quatre ans, au public tchèque, ont tous un point commun : ils dénoncent la violation des droits de l'homme sous différentes formes et dans tous les coins du monde. Un peu dépressif, pourrait-on penser. Mais Igor Blazevic n'est pas d'accord : "Il faut montrer aux gens les malaises de notre monde, mais d'une autre façon que la télévision", dit-il. "Un documentaire, une rencontre, un dialogue nous délivrent du sentiment de la frustration, du désespoir. Ils nous inspirent et nous donnent l'occasion de s'exprimer à propos de la réalité qui nous entoure." En effet, One world, ce ne sont pas uniquement des projections de films, ce sont aussi des débats des spectateurs avec des cinéastes du monde entier, des expositions de photos, des concerts... L'édition du festival de cette année, qui se déroule, à Prague, du 10 au 17 avril, propose plus de cent documentaires de 33 pays, dont une rétrospective du cinéaste français, Claude Lanzmann. Dans le cadre du festival, L'homme en détresse a remis le prix Homo Homini, à Zackie Achmat de l'Afrique du Sud, qui s'est engagé dans la lutte contre le SIDA dans le tiers monde. Depuis sa première édition, le festival One world est, soutenu par l'Ambassade de France en République tchèque et l'Institut français de Prague. Laurent Coulon, attaché audiovisuel de l'Ambassade de France...
L'année dernière, le Grand prix du festival a été attribué à la légende du cinéma français, la réalisatrice Agnès Varda, et à son film Les Glaneurs et la Glaneuse. Voici donc un petit souvenir de la visite d'Agnès Varda à Prague...