La France s'engage dans la formation des juristes tchèques
La coopération tchéco-française dans le domaine judiciaire prend de l'ampleur : un jumelage entre le Ministère tchèque de la Justice et l'Ecole Nationale de la Magistrature Française vient d'être lancé. Information de Magdalena Segertova.
Le ministre tchèque de la Justice, Jaroslav Bures, et l'Ambassadeur de France en République tchèque, M. Philippe Coste, ont donné, mardi, le feu vert à un projet intéressant, qui ouvre de très belles perspectives devant les juristes tchèques: pendant un an, certains d'entre eux seront formés à l'étranger et assisteront à de nombreux séminaires sur le droit européen en République tchèque. Tout cela grâce au jumelage entre le Ministère de la Justice et l'Ecole Nationale de la Magistrature française, qui durera, nous l'avons déjà dit, un an, et qui sera financé par le programme PHARE de l'Union européenne. Pour que l'information soit complète ajoutons que le projet coûtera précisément 650 000 euros.
L'objectif du jumelage est de créer, en République tchèque, un système de formation de juges, magistrats et procureurs en droit européen. Le programme est conçu en deux étapes : la première comporte une série de séminaires consacrés à des grands thèmes juridiques, tels que le droit communautaire, la coopération judiciaire européenne, les droits de l'homme et des minorités, le droit d'asile ou encore la propriété intellectuelle et industrielle. Ensuite, les futurs formateurs juridiques tchèques seront, eux-mêmes, formés à l'étranger : ils effectueront des stages en France, aux Pays-Bas et au Portugal.
Toujours dans le cadre du jumelage, une Académie judiciaire, assurant la formation continue des juristes, sera fondée en République tchèque. Son inauguration est prévue pour le 1er septembre prochain. Le ministre de la Justice ne cache pas que tout le système de la formation des juges, ainsi que les nouvelles lois tchèques concernant la justice, s'inspirent du modèle français.
Les compétences linguistiques des hommes de lois tchèques ? Le ministre Bures ne s'en soucie pas, tout en admettant que les jeunes juristes maîtrisent plutôt l'anglais et l'allemand que le français...