La presse tchèque et la situation en France
La presse tchèque consacre, nous l'avons dit, une grande atttention à la situation en France... cette attention s'accroit à l'approche du second tour des présidentielles. Alena Gebertova l'a lue pour vous.
La situation sur la scène politique et le climat au sein de la population française font l'objet de l'attention, cette semaine, pratiquement de tous les grands hebdomadaires tchèques. Arrêtons-nous à ce qu'écrivent deux d'entre eux, Respect et Tyden -
la Semaine. Ce dernier cherche à trouver une réponse à la question de savoir qui sont ceux qui ont donné leurs voix à Le Pen, en citant quelques exemples concrets : une retraité de Nice, qui s'était fait voler à quatre reprises, un employé de Chambéry qui a protesté par son vote contre la montée de la violence, une institutrice qui déclare en avoir marre des propos doucâtres de politiciens au pouvoir, une jeune Parisienne qui n'aime pas la drogue. L'hebdomadaire cite, aussi, un jeune syndiqué français qui prend Le Pen pour le dernier vrai gaulliste... Les gens qui ont voté le Pen ne deviennent pas pour autant, automatiquement, extrémistes, écrit le journal et de conclure : Les résultats du premier tour, tel un miroir de la démocratie française, n'ont pu que confirmer l'abîme existant entre les élites politiques et les citoyens... Selon l'hebdomadaire Respect, la société française vit une crise, qui n'est pas due seulement au problème de l'immigration. Il écrit, je cite :...Les Français se réveillent brutalement du mythe qui veut qu'ils soient une nation pas comme les autres. Après la chute du Mur de Berlin, la France a perdu sa position de prestige en Europe. La discorde entre le discours des politiciens et la réalité de tous les jours pousse les Français dans les bras de ceux qui proposent des solutions faciles. Les Français ont devant eux une épreuve, dont le résultat dépend du nombre de voix qu'ils donneront à Le Pen... A la fin, Respect mentionne certains points du programme de ce dernier pour s'interroger : S'agit-il en effet d'un simple charlatan populiste inoffensif ?