Les intentions de vote, des spéculations sur les prochaines coalitions gouvernementales, des bilans du mandat de quatre ans du cabinet social-démocrate de Milos Zeman, la campagne électorale. Tels sont les principaux thèmes de la presse tchèque, dix jours avant les prochaines législatives. Alena Gebertova résume.
C'est en effet quotidiennement que les médias tchèques informent des intentions de vote à l'échelle du pays et dans les différentes régions. A en croire les sondages, c'est aujourd'hui l'ODS, parti de droite de l'opposition, qui est en tête de liste. La récente démission surprise du maire de Prague, Jan Kasl, membre pendant onze ans de l'ODS, ne semble pas influencer, pour l'instant, sa position. Jan Kasl, d'ailleurs, ne mâche pas ses mots en qualifiant son ex-parti de celui de démagogues et de scélérats... En seconde position, avec un léger recul, se trouve le parti social-démocrate, actuellement au pouvoir. Il est suivi, avec un recul plus important, par la Coalition, formation de deux partis de droite de l'opposition, et les communistes. Plusieurs petits partis, avec des intentions de vote variant entre 1 et 2%, n'ont guère la chance de franchir la barre de 5% nécessaires pour entrer au Parlement.
Milos Zeman
Les grands quotidiens tchèques dressent, d'un côté, le bilan du gouvernement sortant du Premier ministre Zeman, de l'autre, ils spéculent sur les éventualités des prochaines coalitions gouvernementales. En ce qui concerne le bilan, il est plutôt positif. « En dépit de ses excès, de sa goujaterie et de ses faux-pas dans le domaine de la politique étrangère, Milos Zeman n'est en aucun cas un politicien qui aurait échoué », peut-on lire dans le quotidien MfD. Les journaux avouent à son équipe certains succès, marqués en premier lieu par la croissance économique et le progrès dans l'harmonisation de la législation tchèque avec celle de l'Union européenne.
Les possibilités pour les prochaines coalitions sont nombreuses. Or, les rencontres en catimini entre tel ou tel politicien sont rigoureusement suivies, histoire d'alimenter des spéculations. Une chose s'avère d'ores et déjà assez claire, cependant : aucun parti ne remportera une victoire spectaculaire, par rapport aux autres partis. Une autre chose est en même temps certaine : les législatives de juin prochain en République tchèque ont une grande importance. Un avis partagé d'ailleurs par beaucoup d'observateurs étrangers. M. Bernard Pierre, ambassadeur de Belgique à Prague, explique :