Trafic des cigarette en développement
Gigantesque marché noir de la cigarette en Tchéquie, apprend-on de la Direction générale des douanes tchèques. Un trafic qui ne fait que prendre de l'importance d'année en année, mais qui, en plus, se perfectionne.
Gigantesque marché noir de la cigarette en Tchéquie, apprend-on de la Direction générale des douanes tchèques. Un trafic qui ne fait que prendre de l'importance d'année en année, mais qui, en plus, se perfectionne. Alors qu'en 1998 l'administration des douanes tchèques a saisi, pour toute l'année, quelque 5 millions de cigarettes, il n'en est plus le cas, cette année, où, pour les seuls premiers neuf mois de l'année, les cigarettes saisies ont été 43,3 millions. Un chiffre qui donne une idée certainement bien inférieure à l'extension des trafics dont la mesure ou les réseaux et les techniques se sont perfectionnés. En tout cas, on estime que le marché noir des cigarettes menace la production légale et pèse de plus en plus lourd dans la recette des impôts. L'évasion fiscale au titre des seules cigarettes, pour l'année en cours, est estimée à pas moins de 70 millions de couronnes.
Les services douaniers disent que le trafic des cigarettes n'exclut aucune marque et a recours aux mêmes méthodes et aux mêmes organisations que pour le trafic de la drogue. Plus grave, toujours d'après la douane, est qu'il ne s'agit pas que d'un trafic de pays à pays de cigarettes fabriquées légalement. Les responsables douaniers disent que les quantités de tabac saisies à l'état brut montrent qu'en Tchéquie il existe sans doute des entreprises clandestines de fabrication et de mise en boîte des cigarettes, avec contrefaçon des marques et toute une industrie nécessitant la fabrication des paquets, des cartouches, etc. Et donc des machines appropriées à ce type de fabrication.
L'on s'imagine, évidemment, dans ces conditions, l'énormité du gain, du moment que les produits évitent l'imposition fiscale à la production et à la commercialisation. La douane sait que le tabac en tant que matière première vient d'Europe de l'est à travers la Slovaquie et la Pologne, comme elle sait aussi qu'habituellement pareilles marchandises viennent de Chine ou de Singapour. Le tout dans des containers qu'il est possible d'examiner aux rayons X mais avec difficultés.
En attendant, les douanes tchèques n'ont pas tout à fait les coudées franches dans cette matière, à cause d'un certain nombre de mesures législatives et du transfert des compétences qui restent à faire.