Andy Sommer, réalisateur de l'opéra Le Balcon, photo: CTK
Le festival Prague d'or est consacré à la musique et la danse sur le petit écran. Cette année on a pu voir, dans le concours, une centaine de programmes de 31 pays. Le jury composé, cette année, de présidents de jury des dix éditions précédentes du festival, a décerné le grand prix à l'opéra Le Balcon, porté au petit écran en Polynésie française et présenté au festival par la société France 3. L'oeuvre, composée par le Hongrois Peter Eötvös, avait été déjà très remarquée au festival d'Aix en Provence de l'année dernière. Le compositeur, qui est très lié avec la culture française, et qui a été, entre 1978 et 1991, directeur musical de l'Ensemble intercontemporain, a basé son opéra sur la célèbre pièce de théâtre du même nom de Jean Genet, sans doute un des grands textes du théâtre du XXème siècle. Genet, enfant terrible de la littérature française, raconte dans cette pièce l'histoire d'un évêque, d'un juge et d'un général se livrant à d'étranges cérémonies dans une maison close, tandis que la révolution éclate dans les rues. En attribuant le Grand prix à cette production, le jury du festival de Prague a apprécié une mise en scène originale et inventive, et le courage avec lequel les auteurs ont abordé ce sujet insolite et exigeant.
Ce sont l'Autriche, Taiwan et la Hollande qui se partagent les prix principaux dans les quatre catégories du concours. L'Autriche a présenté un enregistrement très vivant d'une représentation de la Bohème de Puccini au festival de Bregenz, Taiwan doit son succès pragois à un spectacle du Théâtre de la danse de Taiwan et les Hollandais ont obtenu leurs prix grâce à un documentaire intitulé "Le Maître et son disciple" consacré au chef d'orchestre russe, Valéri Guergïev, et à une étude chorégraphique, créée pour la télévision, et intitulée "L'asile". Les télévisions tchèque, britannique et suédoises ont obtenu des mentions honorables. La télévision tchèque n'est pas passée inaperçue grâce au programme musical "A la recherche de Janacek" évoquant un des plus grands compositeurs tchèques du XXème siècle.