Des griefs de la Commission européenne
Selon Lidove noviny de ce lundi, le rapport de la Commission européenne, sur la préparation des pays candidats à l'Union, aurait des griefs contre Prague dans le domaine agricole et vétérinaire et tirerait la sonnette d'alarme, étant donnée l'imminence de l'admission.
La loi vétérinaire harmonisée avec la législation de l'Union est en vigueur en Tchéquie depuis juillet de cette année. Mais elle a besoin, pour une mise en oeuvre satisfaisante, de toute une série de décrets et d'arrêtés d'application qui n'auraient toujours pas vu le jour. Les mesures à prendre en prévision de la maladie de la vache folle ne le seraient pas toutes. L'interdiction des farine animales dans l'alimentation du bétail n'existe toujours pas. La moelles épinière des bêtes abattues n'est toujours pas extraite.
Tant que de telles mesures ne sont pas prises, il ne sera pas possible de transporter du bétail entre la Tchéquie et la France et même le commerce des viandes pourrait en pâtir, rappelle la Commission européenne.
L'identification des bêtes et la traçabilité des viandes n'existe toujours pas. Il n'est pas sûr non plus qu'un service vétérinaire de contrôle soit construit à temps à l'aéroport international de Prague. La circulation aérienne des produits alimentaires entre Prague et les pays de l'Union pourrait être mise en cause. La Commission déplore qu'il n'existe toujours pas de programme de crise en cas d'épidémie animale.
"Ces insuffisances et d'autres pourraient conduire l'Union à prendre contre la Tchéquie des mesures de protection qui seraient autant de restrictions à la circulation de la marchandise au sein du marché unique", opine un expert de Bruxelles.
Que pense la partie tchèque de la situation ? Nous essayerons de vous en faire part dans l'une de nos prochaines émissions. N'importe comment, ce n'est pas la première alerte à l'issue de laquelle la Tchéquie a toujours rattrapé son retard.