Viande et charcuterie aux normes européennes

La majorité des grandes firmes d'alimentation tchèques sont capables de remplir les conditions de fonctionnement et d'hygiène exigées par les prescriptions de l'Union européenne. La production animale, notamment, aurait des difficultés à les observer. Les détails avec Omar Mounir.

Le décret est en vigueur en Tchéquie depuis ce 1er juillet. Si toutes les entreprises ne remplissent pas encore les conditions, elles les rempliront d'ici à la fin de l'année. Les parties non conformes de leurs ateliers disparaîtraient à cette date. L'administration vétérinaire contrôle quelque 15 000 entreprises concernées dans les domaines suivant : la production, les abattoirs, l'abattage, et l'emballage. Le nouveau décret exige surtout des conditions d'hygiènes des machines et des normes précises des procédés technologiques. Dans ce sens, toutes les entreprises de production des viandes ont l'obligation, avant la fin de l'année, d'accomplir des formalités d'enregistrement et d'avoir un certificat d'homologation.

Hanacky, la plus grande entreprise de production des viandes dans la région d'Olomouc en Moravie, a tout simplement suspendu, depuis lundi dernier, l'abattage des bêtes. Elle se limitera au travail des viandes et de la charcuterie. Elle a déjà investi des dizaines de millions de couronnes dans la modernisation, ces dernières années, et ne peut investir plus.

Une entreprise à Ceska Lipa (Bohhême du nord) a déjà arrêté, depuis avril dernier, l'abattage des porcs. La raisons en est l'importance des dépenses qu'exigerait l'observation des normes européennes d'hygiène. En revanche, quatre autres entreprises de la région de Plzen : Mlekarna Klatovy, Susické uzeniny et Ehrmann Stribro, seraient déjà aux normes européennes. Tout au long de ces dernières années, elles ont investi dans la modernisation de leur infrastructure, disent leurs responsables.

Quant à Kostelecké uzeniny, un géant dans le domaine, cela fait déjà plusieurs années qu'il exporte en direction des pays de l'Union et selon les critères de production de cette dernière.

Certains spécialistes de la profession estiment, cependant, que l'observance des normes européennes aura des retombées dures sur les abattoirs. « Je crains que dans notre pays, 30 à 35% des producteurs de charcuterie ne puissent satisfaire aux normes européennes et qu'environ 70% des abattoirs se voient contraints de mettre la clé sous le paillasson, au 1er mai 2004 », a déclaré un expert de la branche. Le 1er mai, c'est, rappelons-le, la date d'admission.

Auteur: Omar Mounir
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