Les Pragois ont passé une nuit blanche avec le commissaire Maigret

Amateurs de suspens et de l'univers en noir et blanc de romans policiers classiques, les Tchèques fêtent, eux aussi, cette année, le centenaire de la naissance de Georges Simenon. L'Institut français de Prague a organisé pour eux, fin octobre, un mini-festival, rendant hommage à l'écrivain et à son fameux héros, le commissaire Maigret. La Nuit Maigret : un événement culturel pas comme les autres, étalé sur huit heures, avec, à l'affiche, du cinéma, de la musique, des lectures de nouvelles policières et tout cela arrosé de bière belge et de vin français.

Pour mettre le public dans l'ambiance, l'Institut a été transformé en bureau de police du 11e arrondissement parisien et... au cours de la soirée, des événements mystérieux s'y sont produits. Le personnel, déguisé en policiers et petites gens de l'époque de Maigret, a invité les spectateurs à se glisser dans la peau du commissaire et... à résoudre l'énigme... Parmi ceux qui ont brouillé les pistes, il y avait le directeur de l'Institut, Didier Montagné, tel un mafioso, avec ses lunettes noires et son chapeau crème... Qui est-il donc ?

Au sortir de la projection de Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre, avec Jean Gabin dans le rôle du fin psychologue à la pipe, j'ai croisé deux jeunes spectateurs : une étudiante tchèque et un médecin algérien. Pour eux, cette Nuit Maigret a été une découverte...

Vers minuit, le public a enfin assisté à la découverte du malfaiteur de la soirée - c'était Alain Massuard, directeur de la Médiathèque de l'Institut.

Peu habitués aux projets culturels aussi spontanés et ludiques, les Pragois ont bien applaudi l'équipe de l'Institut, à la fin de cette nuit blanche. Et Didier Montagné a très envie de récidiver...

Auteur: Magdalena Segertová
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