Le passage à 2004 accueilli et célébré « comme il se doit » par les Tchèques
Comme chaque année, des dizaines de milliers de Tchèques sont descendus dans les rues, dans la nuit de mercredi à jeudi, pour célébrer le passage de 2003 à 2004...
Les manifestations de joie, souvent incontrôlées et inconscientes, n'ont guère différé de celles qui ont éclaté partout ailleurs dans le monde. A Prague, une multitude de feux d'artifice ont illuminé, au même moment et aux quatre coins de la ville, la nuit noire. La Place de la Vieille Ville, la place Venceslas et le Pont Charles, entre autres, ont été, comme de tradition, les lieux de rassemblement les plus importants. Pétards et bouchons de champagne y ont sauté jusque bien après minuit, transformant le plus souvent ces présumés lieux de fête en de véritables champs de bataille.
Les traditionnels excès dans la consommation d'alcool ont causé la mort d'une femme âgée de 51 ans, tandis que les trop nombreux comportements dangereux dans l'utilisation des fusées d'artifice ont fait plusieurs blessés, dont au moins un très grave. Aux petites heures du matin, pourtant, la ville, nettoyée des éclats de verre des bouteilles de champagne et dont les rues ne portaient déjà plus aucune trace de l'ivresse de la nuit, avait retrouvé l'atmosphère paisible qui lui est coutumière.
Pour les Tchèques qui avaient choisi de rester chez eux et célébrer devant leur télévision le réveillon de la Saint-Sylvestre, c'est l'ancien président Vaclav Havel et le tout récent Ballon d'or récompensant le meilleur footballeur évoluant en Europe, Pavel Nedved, qui leur ont présenté leurs meilleurs voeux de bonheur et de santé pour la nouvelle année. Une seconde après minuit, en Moravie, un petit Vojtech de 3,5 kilos et de 53 centimètres était le premier Tchèque à voir le jour en 2004. En bonne santé dans les bras de sa mère radieuse, sa photo publiée dans les quotidiens de ce vendredi tendait à illustrer les propos des deux personnalités.