Le Réveillon du Nouvel An avec des étudiants d'Erasmus

Et un retour encore au Réveillon du Nouvel An. Avec Flora Moscovici, nous jetterons un coup d'oeil du côté de la communauté Erasmus pour voir comment elle a fêté le dernier jour de l'année.

Photo: CTK

Tout d'abord, le flux terrifiant de touristes qu'on voit débarquer sur Vaclavske Namesti au milieu du marché de noël. Les étudiants erasmus réalisent soudain que leur rêve de passer les fêtes dans cette ville est partagé par une bonne partie du monde. Puis c'est le moment des grands magasins bondés pour acheter le festin de dernière minute, et la déception des Français, après avoir parcouru les quatre étages de Tesco, de se rendre compte qu'ils ne trouveront décidemment pas de foie gras en République Tchèque. C'est pas grave, ils feront une quiche lorraine. Ça n'a rien à voir, mais c'est bon aussi. Nos étudiants se remettent donc dans un tram bondé en direction de leurs appartements, où leurs colocataires allemands, mieux organisés, ont déjà préparé une dizaine de plats.

Une soirée erasmus se prépare. Chacun ramènera du boire et du manger pour célébrer cette nouvelle année internationalement. Les gens arrivent peu à peu. On boit, on mange, on danse. Une soirée classique ? Non, car ces étudiants sont tous des expatriés ici. Le Nouvel an, chacun le fête depuis toujours en famille ou entre amis. Mais ici, c'est en communauté que les erasmus se réunissent, comme solidaires de la distance qui les sépare tous de leurs pays.

Bien sûr il y a aussi des Tchèques qui sont invités, ce qui permet aux étudiants étrangers d'entamer les bonnes résolutions quelques heures à l'avance en faisant des tentatives de conversation dans la langue de leur pays d'adoption. Un peu avant minuit, sortie de groupe. Beaucoup d'étudiants habitent dans le quartier de Zizkov, un long pélerinage s'entame donc jusqu'à la gigantesque statue équestre de Zizka, d'où l'on pourra voir tous les feux d'artifices éclater au même moment sur l'une des plus belles villes d'Europe. Des bruits semblables produits par les pétards et les débouchages de champagnes se font entendre. Les Français s'embrassent. Pour les autres, ce sont des accolades. Chacun chante dans sa langue. Les Tchèques sont moins enthousiastes. Pour eux, ce n'est ni la première ni la dernière fois qu'ils verront ça et ils regardent leurs amis étrangers euphoriques d'un air amusé.

Vient le moment du retour. Certains reprendront la fête où ils l'avaient laissée, tandis que d'autres, plus avides de découvertes, se rendront dans des clubs, et enfin les derniers, déjà trop imbibés, se perdront sur le chemin et seront ainsi amenés à arpenter des contrées de Prague encore inconnues pour eux.