Grippe aviaire : à Prague, les services d'hygiène se veulent rassurants
Alors que la grippe aviaire a encore alourdi, ce lundi, en Asie, le bilan humain de deux nouveaux décès, la menace d'une propagation de l'épidémie pèse-t-elle sur le reste du monde ? En République tchèque, les services d'hygiène se montrent plutôt rassurants.
Depuis le 15 décembre dernier et l'annonce par la Corée du Sud de la réapparition de la grippe dite « du poulet » dans un élevage près de Séoul, le virus a déjà fait douze morts en Asie. Hors du continent, les soupçons qui pesaient sur une Allemande de retour de Thaïlande, premier cas suspect relevé, ont été levés, ce mardi. Il ne s'agissait que d'un virus humain. En République tchèque, l'épizootie n'a entraîné aucune mesure de prévention particulière, en dehors de l'interdiction formulée par l'administration vétérinaire d'importer de la volaille et des oiseaux en provenance des pays contaminés. Pour l'instant, rien ne semble d'ailleurs indiquer que la Tchéquie puisse être à son tour touchée par la grippe aviaire. Mais si tel était le cas, les autorités seraient prêtes à y parer, comme l'affirme le responsable du service hygiénique pragois, Vladimir Polanecky :
« Nous sommes attentifs à la situation. La République tchèque est l'un des rares pays de l'Europe des 15 élargie à posséder un plan national de pandémie dans lequel plusieurs mesures sont prévues, y compris des mesures d'isolation et la distribution d'anti-virus. »
Selon les hygiénistes tchèques, les mesures d'interdiction d'exportaion de volaille sont donc largement suffisantes. Quant à l'aéroport de Prague, aucune mesure de contrôle n'y a été instaurée. Toujours selon le responsable du service d'hygiène de la capitale, la transmission interhumaine est très improbable :
« Il y relativement peu de cas de ce genre. Si le virus se transmettait chez l'être humain, le nombre de contaminés serait bien plus important. L'Organisation mondiale de la santé est convaincue que les institutions de santé de chaque pays s'en rendraient compte et prendraient, alors, les mesures nécessaires. »
En attendant, les chercheurs travaillent à la mise en place d'un vaccin contre la grippe aviaire. Dans ce domaine-là aussi, Vladimir Polanecky se veut rassurant :
« Des recherches sont en cours sur un vaccin, mais ça nécessite du temps, des tests en clinique, etc. Mais un certain traitement de ce virus est connu, il ne s'agit donc pas d'une maladie incurable. »