Magazine : Hockey sur glace - Mondial : en préparation, la France a aiguisé ses patins en Tchéquie
Ce samedi débutera le Mondial de hockey sur glace. Après trois ans passés dans le groupe B, ce tournoi marquera le grand retour de l'équipe de France parmi l'élite mondiale. Le tirage au sort a été relativement clément avec les Bleus placés dans un groupe très francophone en compagnie du Canada, champion du monde en titre, de la Suisse et de l'Autriche, adversaires à leur portée. Surtout, les Tricolores auront l'honneur d'évoluer à Prague, dans le palais omnisports Sazka Aréna flambant neuf, nouveau temple de 17 000 places du hockey tchèque. Mais avant son entrée dans la compétition, les Français étaient opposés, mardi 13 avril, à Karlovy Vary, en match de préparation, à la République tchèque, un des principaux candidats à la couronne mondiale. Dans la ville thermale de Bohème de l'ouest, et devant leur public, les Tchèques aux dents longues n'ont fait qu'une bouchée (8-0) des tendres Coquelets.
« C'est sûr, c'est une dure défaite, mais il y a des choses positives et négatives. La chose positive, c'est que nous avons su tenir la première moitié du match. Pendant trente minutes, jusqu'à ce que les Tchèques marquent leur premier but, nous avons très, très bien joué en respectant le système que nous avions mis en place. Mais après le premier but, nous avons commencé à changer notre façon de travailler, à peut-être essayer d'apporter plus individuellement au lieu de travailler en groupe. A partir de là, nous avons commencé à prendre l'eau, à jouer un petit peu n'importe comment. Et puis, en face, il y avait une grosse équipe qui a su profiter de nos faiblesses pour prendre le large au score. »
Malgré tous les palets ramassés au fond de ses filets, le gardien Patrick Rolland était pour sa part heureux d'avoir pu faire face aux attaquants d'une des nations majeures du hockey mondial :
« On est contents. Ils nous ont respectés jusqu'au bout et s'ils avaient pu en mettre encore plus, ils l'auraient fait. Nous n'avons pas à rougir, les Tchèques, c'est un autre calibre que nous. Nous avons de bonnes impressions. Il y a eu de bonnes choses de faites et, de mon côté, je pense avoir fait de beaux arrêts. Malgré la défaite, je suis quand même relativement content d'avoir pu affronter une nation comme la Tchéquie. »
-Est-ce le match cauchemar pour un gardien ?
« Non, malgré le fait d'avoir encaissé autant de buts, c'était agréable. J'ai pu travailler beaucoup de choses, j'ai fait quelques bons arrêts. En tous les cas, je n'ai pas donné de but facile. Je suis relativement satisfait, même si, c'est vrai, j'en prends sept. Ce n'est pas grave, c'est comme ça qu'on apprend. »-Que pensez-vous de l'équipe tchèque et plus particulièrement de ses attaquants ?
« Ils sont très forts, très imaginatifs. Ils ont vraiment une très belle équipe et je crois que c'est une grande joie pour eux de faire le Championnat du monde dans leur pays. »
Une grande joie qu'éprouvait également David Dostal, l'attaquant tchèque de l'équipe de France. Pour lui, ce retour au bercail très particulier ne s'est pas trop mal passé :
« Malgré le score, je pense que nous avons quand même laissé une bonne impression. J'ai parlé avec des gens et ils étaient vraiment très surpris de voir l'équipe de France qui, pendant deux tiers-temps, a évolué à un très bon niveau. Déjà ça, c'est positif. »
-Pour vous qui êtes Tchèque, que représentait ce match ?
« C'est quelque chose de symbolique. C'est ici que j'ai appris à jouer au hockey et je suis resté ici jusqu'à 24-25 ans. J'y ai passé des bons et des mauvais moments, parce que, bon, ce n'est pas toujours facile de jouer ici, en République tchèque. Après, je suis parti en Slovaquie avant d'arriver en France. Mais oui, ce match était symbolique, je suis heuruex d'avoir pu jouer contre l'qéuipe tchèque, l'une des meilleures au monde. Voilà, j'ai appris énormément de choses et c'était magnifique. »
Un match contre la République tchèque, en République tchèque, dans un pays qui respire le hockey, voilà une expérience qu'aura appréciée à sa juste valeur le gardien Patrick Rolland :
« Par rapport à la France, le public tchèque est bouillant et ce sont des connaisseurs qui aiment le beau jeu. Bon, c'est l'une, si ce n'est la plus grande nation de hockey au monde, donc, c'est sûr que, pour nous, c'est un rêve. Nous avons vu des joueurs qui jouent en NHL... bref, c'est merveilleux pour nous. »