Hockey sur glace - Coupe du monde : Canada - Tchéquie : 4-3. Inoubliable !
Salut à tous les amateurs de sport. A l'occasion des demi-finales de la Coupe du monde de hockey, la République tchèque défiait, samedi, le Canada, à Toronto. Face aux joueurs à la feuille d'érable, les partenaires de Jaromir Jagr se sont inclinés de justesse (3-4, après prolongation), à l'issue d'un match de légende. En basket, l'équipe nationale tchèque était également sur le front. Pour son deuxième match de qualifications au prochain championnat d'Europe, elle s'est très lourdement inclinée contre la France (56-89), samedi, à Metz, en Lorraine.
Hockey - CM : Canada - Tchéquie, ou comment écrire l'histoire en superlatifs
Affronter le Canada, le pays berceau du hockey sur glace, chez lui, à Toronto, dans son temple du Air Canada Center. Tel est le défi dont rêvent tous les hockeyeurs du monde, petits et grands, et qui se présentait aux Tchèques, samedi. Braver les fiers Canadiens sur leurs propres terres : une consécration pour un hockeyeur semblable à celle que peut connaître un footballeur lorsqu'il se mesure au Brésil à Maracana ou à l'Angleterre, au temps de sa splendeur, à Wembley.Dans la nuit de samedi à dimanche, peu après minuit, des millions de Tchèques ont donc fait sonner leur réveil ou se sont rassemblés dans les brasseries pour être témoins d'une nuit et d'une rencontre qui, en cas de victoire des leurs, étaient destinées à rentrer par la grande porte dans l'histoire du hockey tchèque. Face à face étaient, en effet, opposées deux équipes qui possèdent dans leurs rangs ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle dans la prestigieuse ligue nord-américaine NHL.
Et entre des Canadiens sûrs d'eux jusqu'à en nourrir un complexe de supériorité et soutenus par tout un peuple, et des Tchèques animés de la volonté de prouver qu'ils n'ont rien à envier à leurs hôtes du jour, le match a tenu toutes ses promesses. Truffé de rebondissements et palpitant de bout en bout, « bûcherons » Canadiens et virevoltants techniciens Tchèques ont offert une formidable opposition de styles dont l'intensité a atteint son paroxysme avec le dernier but savalteur pour le Canada mais synonyme de mort subite pour les Tchèques en prolongation. Durant celle-ci, en l'espace d'à peine plus de trois minutes, les Tchèques étaient déjà parvenus à acculer les Canadiens sur leur cage et à lancer pas moins de cinq fois le palet, lorsque l'attaquant québecquois Vincent Lecavalier ruina tous leurs espoirs et plongea Toronto dans une euphorie qui, plus tard dans la soirée, déborda largement des murs de l'arène. Dans les vestiaires tchèques, en revanche, la pilule était dure à avaler. Si entraîneurs et joueurs avaient le sentiment d'avoir tout mis en oeuvre pour l'emporter, ils regrettaient toutefois, à l'image de leur gardien Tomas Vokoun, de ne pas s'être montrés plus réalistes. Tomas Vokoun :« Je pense que nous avons fait un super match. Malheureusement, en prolongation, nous ne sommes pas parvenus à transformer les occasions que nous avons eues. De leur côté, les Canadiens ont tiré une seule fois au but et ont marqué. En plus, sur cette situation, nous manquons de réussite. Le palet a été dévié avant de revenir devant le but vide, là où se trouvait Lecavalier qui a été très précis sur le coup. Cette défaite a vraiment un goût très amer, mais je pense que nous n'avons pas à rougir de notre prestation. Les gars ont fait un match fantastique. Malheureusement, nous avons perdu. »
Avec un total de quarante tirs tchèques contre seulement vingt-quatre canadiens, les statistiques prouvent, certes, combien les Tchèques ont été dominatuers, mais aussi combien ils ont manqué d'effectivité, parfois de réussite, dans la conclusion de leurs actions. « La chance était de notre côté, reconnaissons-le sportivement », a d'ailleurs admis lors de la conférence d'après-match l'entraîneur canadien, Pat Quinn. Une vérité qui ne consolait toutefois pas l'ailier Patrik Elias, auteur de l'égalisation tchèque à trois buts partout à quelques minutes de la fin d'un troisième tiers-temps d'anthologie :
« Je pense que nous avons été la meilleure équipe sur la glace pendant tout le match. Nous étions très bien préparés, ça se voyait à la motivation de chaque joueur. Nous avions vraiment envie de jouer une rencontre que nous considérions un peu comme une petite finale. Mais cela arrive parfois en sport : ce n'est pas toujours le meilleur qui gagne, et je crois que ça a été le cas aujourd'hui. »Dimanche au petit matin, peu avant quatre heures, à Prague comme dans les autres villes du pays, les bars se sont donc fermés en silence, sans qu'une dernière tournée à la gloire de leurs héros ne soit commandée. Dans les immenses immeubles gris de la capitale, les lumières derrière les rideaux des fenêtres se sont éteintes les unes après les autres. Pour les supporters tchèques, le coeur rempli de tristesse mais la tête pleine des images d'une rencontre inoubliable, le sommeil fut bien difficile à trouver.
Basket - Qualifications Euro 2005 : France - Tchéquie : 89 - 56.
A l'occasion de la deuxième journée de qualifications pour le championnat d'Europe 2005, l'équipe nationale tchèque de basket-ball a essuyé une sévère défaite de trente-trois points, samedi, à Metz, contre la France (56-89).Face à des Bleus battus, mercredi, pour leur premier match, en Slovénie, (61-77), les Tchèques se présentaient pourtant sur le parquet animés d'une confiance emmagasinée grâce à leur large succès contre la Pologne (82-57). Mais dominés dans tous les secteurs du jeu, les Tchèques n'ont jamais donné l'illusion de pouvoir inquiéter les Français. Premiers sur tous les ballons, agressifs sous le panier et adroits dans leurs tirs, ces derniers ont rapidement les devants au tableau d'affichage. A l'issue du premier quart-temps, leur avance était ainsi déjà de quatorze points (24-10), et passait même à vingt-huit points à la mi-temps (49-21).
En seconde prériode, les Tchèques, avec une défense en zone, sortaient quelque peu la tête de l'eau et parvenaient même à faire jeu égal avec les Français en fin de partie. Un réveil toutefois trop tardif pour réduire l'important écart au score et empêcher la déroute, « horrible », comme l'a qualifié l'entraîneur tchèque Ondrej Starosta.
Le 22 septembre, ce sera au tour de la République tchèque de recevoir la France à Opava, en Silésie, pour l'avant-dernière journée de qualifications.