Le nouveau gouvernement tchèque a, certes, été nommé, mais il semble que la crise ne soit pas entièrement résolue.
Le président Vaclav Klaus et le nouveau gouvernement, photo: CTK
Le président de la République, Vaclav Klaus, a nommé le nouveau gouvernement tchèque, ce lundi. Il est un peu le même que le précédent, avec quelques corrections et est conduit par un nouveau Premier ministre. Pour pouvoir commencer à accomplir ses devoirs, le cabinet doit encore engager sa responsabilité, lors du vote de confiance à la Chambre des députés. Et là, il semble que le bât pourrait blesser. En effet, certains députés de la social-démocratie voient d'un très mauvais oeil le fait que Cyril Svoboda, un chrétien-démocrate, soit resté ministre des Affaires étrangères. Jan Kavan, lui-même ancien ministre des Affaires étrangères, ainsi que d'autres députés de ce qu'on considère comme la « gauche » de la social-démocratie voudraient que cette dernière possède plus d'influence sur la diplomatie tchèque. Ils tentent de conditionner leur oui au cabinet par des changements dans le personnel du ministère, par exemple. Le vote de confiance devrait avoir lieu rapidement, d'après les affirmations du Premier ministre, Jiri Paroubek, et il est indispensable que la coalition gouvernementale soit unie, car elle ne possède la majorité que d'une seule voix, à la Chambre des députés. Le président de la République, Vaclav Klaus, s'est montré quelque peu irrité par l'apparition d'une certaine discordance au sein de la social-démocratie en déclarant :
Jiri Paroubek et Vaclav Klaus, photo: CTK
« Je crois que nous ne pouvons qu'attendre. Je ne voudrais pas proférer des menaces, mais j'ai déjà employé le chiffre trois et je crois qu'il est toujours valable. Je suis persuadé que le fait qu'une formation politique ait bénéficié trois fois de suite de la possibilité de former un gouvernement, au cours d'un seul mandat électoral, est vraiment le maximum possible. »
Confiance au cabinet de Jiri Paroubek accordée ou pas par les députés, les observateurs se penchent déjà sur les chances de celui-ci dans la réalisation d'importantes réformes. D'après les économistes, il est peu probable que le gouvernement dépasse la phase des mesures populistes. La République tchèque se contentera, probablement, de s'en tenir à l'accomplissement de ses engagements envers l'Union européenne. Le Premier ministre ne le cache pas tellement, la priorité étant donnée à l'adoption du Traité constitutionnel européen, alors que les réformes - retraites, santé, impôt, ne devraient rester qu'à la phase de la préparation.