Un gouvernement d’experts pourrait être installé dans un mois environ

Jan Fischer, photo: CTK

Jan Fischer, 58 ans, président du Bureau tchèque des statistiques, se trouvera très probablement à la tête d’un nouveau cabinet intérimaire qui remplacera le cabinet démissionnaire de Mirek Topolánek. Ce dernier l‘a annoncé dimanche soir, à l’issue des négociations entre la coalition gouvernementale et le Parti social-démocrate de l’opposition.

Jan Fischer,  photo: CTK
Un consensus entre les deux camps sur le nom d’un nouveau Premier ministre a été trouvé environ douze jours après l’adoption de la motion de censure par l’opposition contre le cabinet centre droit de Topolánek qui l’a contraint à démissionner. C’est maintenant au président de la République Václav Klaus de répondre à cette proposition et de nommer le remplaçant de Mirek Topolánek. Jan Fischer, considéré par les acteurs politiques comme « une personne généralement reconnue », se déclare prêt à assumer cette tâche.

« Cette proposition a été discutée avec moi et après mûre réflexion, au cas où elle aurait un caractère définitif, je serais prêt à l’accepter et à rendre service, pendant les cinq mois qui viennent ».

Jiří Paroubek,  photo: CTK
Le nouveau « cabinet intérimaire d’été » qui devrait être nommé le 9 mai, aura pour objectif de couvrir la période menant vers les élections anticipées prévues pour la première moitié du mois d’octobre prochain. Sa composition n’est pas encore établie. On sait toutefois que ce sera un cabinet d’experts et qu’il n’aura en son sein aucun membre du cabinet sortant, pas même le très populaire chef de la diplomatie, sans parti, Karel Schwarzenberg. Huit fauteuils appartiendront aux candidats proposés par les partis de l’actuelle coalition gouvernementale, sept à ceux proposés par les sociaux-démocrates. Le chef de file de ce parti d’opposition explique :

« Nous nous attendons à ce que ce gouvernement travaille sur un plan anti-crise solide pour affronter les problèmes économiques, qu’il prépare un budget de l’Etat pour l’année prochaine. Je suis sûr que ce mardi nous pourrons dire que la crise politique dans le pays est surmontée en un laps de temps record ».

C’est la poursuite de la deuxième moitié de la présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne qui constitue un autre défi important que le nouveau cabinet aura à relever. Un défi difficile, estime-t-on, car le cabinet ne sera composé que de « débutants » dans la grande politique, sans attaches européennes, professionnelles ou personnelles.