Echos aux déclarations du président de la République sur les ONG
Lors du dernier sommet du Conseil de l'Europe, la semaine dernière à Varsovie, le président tchèque, Vaclav Klaus, s'est exprimé d'une manière peu flatteuse sur les organisations non-gouvernementales. La réaction des intéressés ne s'est pas faite attendre.
« A mon avis, parce que c'est scandaleux. C'est scandaleux sur deux plans. Le premier plan, c'est le plan contitutionnel. Nous, en République tchèque, nous n'avons pas le système français, donc un système où le président de la République est en même temps le président du gouvernement. Notre Constitution est bâtie sur le modèle allemand et non pas sur le modèle français. Cela veut dire que le président de la République n'a pas le pouvoir de formuler la politique du gouvernement, que ce soit en politique intérieure ou étrangère. Il peut s'exprimer sur les grandes lignes de notre développement, mais ne peut pas concrétiser, en détails, le développement de notre vie. Comme la population tchèque pense que le pays vit dans un système français, que le chef de l'Etat est, en fait le roi de Bohême, une chose ancrée dans la mentalité des Tchèques, selon la tradition, il est très facile de se retirer de la vie active, de la vie dans les associations, de ne pas participer à la vie de la société et d'attendre le résultat des élections législatives qui ont lieu tous les quatre ans. A la fin de cette période, il est nécessaire de présenter un bilan. Il ne faut pas oublier que le président de la République est aussi le président d'honneur de l'ODS, le principal parti de l'opposition, qui pourrait remporter les prochaines législatives. Il nous dit donc, votez pour nous, laissez-nous gouverner, ce qui est absurde. C'est une position de technocrates, une position anti-démocratique qui est contre les actions des associations, des organisations non-gouvernementales. La vie est différente de celle que préconise le président de la République, Vaclav Klaus ».