Le chanteur Karel Gott est mort à l’âge de 80 ans
Le chanteur tchèque Karel Gott est mort mardi 1er octobre, peu avant minuit, a annoncé son épouse Ivana Gottová, ce mercredi, via l’agence de presse tchèque ČTK.
En septembre, le plus célèbre des chanteurs tchèques avait annoncé qu’il souffrait d’une leucémie aiguë et qu’il suivait un traitement de manière ambulatoire.
Celui qui est surnommé par les Tchèques le « divin Karel », ou « Božský Kája », souffrait de problèmes de santé depuis au moins 2016, mais s’était toujours refusé à mettre un terme à sa longue carrière.
Né le 14 juillet 1939, Karel Gott a été élu à quarante-deux reprises « Rossignol » de l’année, prix attribué par le public et remis au chanteur tchèque (autrefois tchécoslovaque) le plus populaire.
Célèbre en Allemagne et en Russie également, le chanteur, qui a sorti près de 300 albums et vendu plus de 50 millions de disques durant sa carrière, est aussi le détenteur de huit disques d’or et d’un disque de diamant.
A la fin des années 1970, il avait signé, afin de pouvoir poursuivre sa carrière, l’Anticharte, une réaction du gouvernement communiste à la « Charte 77 », pétition des dissidents s’opposant au processus de normalisation de la société tchécoslovaque engagé après l’écrasement du Printemps de Prague. Cette partie moins glorieuse de sa carrière n'a pas empêché Karel Gott de rester une vedette avant et après la révolution de Velours de novembre 1989.
Les réactions ne se sont pas fait attendre, à l’annonce du décès du chanteur. « Une nouvelle affligeante pour tout le pays, » a ainsi estimé le président tchèque Miloš Zeman, qui a qualifié le chanteur de « véritable artiste » qui a enchanté des générations de Tchèques.
Le Premier ministre Andrej Babiš (ANO) considère pour sa part Karel Gott comme l’un des plus grands Tchèques qu’il ait connu. « Je vais allumer une bougie et je vais écouter des morceaux des années 1960, » a-t-il encore écrit sur Twitter. Le chef du gouvernement tchèque a également fait savoir qu’il allait proposer au gouvernement des funérailles nationales à la cathédrale Saint-Guy au Château de Prague.
Tous les responsables politiques rendent hommage à la personnalité et à la carrière du chanteur. Parmi eux encore, le ministre des Affaires étrangères Tomáš Petříček pour qui « peu de gens ont autant fait pour la bonne renommée de la République tchèque à l’étranger. »