Une comédie musicale retrace la carrière de Waldemar Matuška
Il est mort il y a dix ans mais reste une légende de la variété tchèque de ces dernières décennies : Waldemar Matuška s’est éteint le 30 mai 2009 en Floride et, dix ans après, une comédie musicale avec ses plus grands tubes est en train d’être montée au théâtre Broadway de Prague, en collaboration avec sa veuve, la chanteuse Olga Matušková.
Preuve qu’on peut faire une grande carrière dans certaines contrées en choisissant Waldemar comme nom de scène : il était en fait né Vladimir Matuška à Košice, qui était en 1932 l’une des principales villes de Tchécoslovaquie.
Fils d’une chanteuse d’opérette, il grandit à Prague et se met très vite à la musique, tout en suivant une formation de verrier.
En 1957, il croise le chemin des deux célèbres Jiří, Suchý et Šlitr, dans le célèbre club de jazz pragois Reduta. En 1960, il enregistre sa première chanson, Suvenýr, avant d’intégrer la troupe du théâtre Semafor.
Matuška enchaîne ensuite les tubes – et les rôles au cinéma - et est désigné à deux reprises Rossignol d’or (le titre suprême pour un interprète national), en 1962 et 1967, pendant la période faste du Printemps de Prague.Il poursuit sa carrière pendant la normalisation, reçoit en 1980 le titre « d’artiste émérite » décerné par le régime communiste, mais finalement opte pour l’exil avec sa femme Olga en 1986. La radio publique arrête du jour au lendemain de jouer ses titres ; les films dans lesquels ils jouent ne sont plus diffusés non plus.
Il faudra attendre 1990 pour revoir son fameux collier de barbe et entendre sa voix particulière à Prague.
Eldorádo, Slavíci z Madridu, To všechno odnes čas, Jó třešně zrály, Tereza,Tisíc mil, Tuhle rundu platím já, Když máš v chalupě orchestrion, Když jdou na mužskýho léta : autant de titres qui ont contribué à bâtir la légende de « Walda », ainsi que ses duos avec Eva Pilarová, Ach ta láska nebeská et Tam za vodou v rákosí ou avec Helena Vondráčková, To se nikdo nedoví.