Salon du Livre de Casablanca : « Il existe dans l’imaginaire arabe un coin réservé à la Tchéquie »
Pour la quatrième année consécutive, la République tchèque est représentée au Salon international de l’Edition et du Livre de Casablanca (SIEL). La 24e édition de l’un des plus importants événements du genre au Maroc se déroule jusqu’au 18 février prochain à l’Office des foires, en face de la majestueuse mosquée Hassan II. Radio Prague est cette année le principal invité du stand tchèque, organisé par l’ambassade tchèque à Rabat et qui sert notamment à promouvoir la République tchèque, pays encore assez peu connu auprès des Marocains, mais qui suscite leur intérêt, comme les visiteurs du stand tchèque l’ont fait remarquer au micro de Radio Prague.
« Je vois que c’est un beau pays, avec une belle architecture. A voir les photos qui sont exposés ici, j’apprécie surtout la structure des bâtiments historiques. Je suis venue pour avoir plus d’informations sur les possibilités de participer à un programme d’échange, car j’étudie le business à l’université américaine d’Ifrane. »
« On connaît ici les mutation qu’a connues la République tchèque après la chute du mur de Berlin et, évidemment, l’emblématique personnalité de Václav Havel. Pour nous, c’est une icône de la mutation de votre pays vers la démocratie. Personnellement, je m’intéresse à la philosophie et je sais que votre région a donné beaucoup d’intellectuels et de philosophes. Par ailleurs, je représente le Conseil national des droits de l’Homme et nous avons aussi un stand ici. Nous exposons chaque année des nouveautés liées aux questions des droits de l’Homme. »
« Bien sûr que la République tchèque me dit quelque chose ! Je n’y suis jamais allé, mais mon fils a visité votre pays l’été dernier. On connaît l’histoire et la culture du peuple tchèque. Là, je suis en train de feuilleter un livre en anglais sur Antonín Dvořák, dont j’apprécie en particulier la symphonie Du Nouveau Monde. »« Moi, je suis doctorant en droit public à l’Université Hassan II. J’aimerais visiter la République tchèque, pour connaitre les gens, la culture… Je suis venu m’informer sur la façon d’obtenir un visa touristique. »
« Quand on dit Prague, c’est Franz Kafka qui me vient à l’esprit ! Vous savez, il existe, dans l’imaginaire arabe, un coin réservé à la République tchèque, car beaucoup de ressortissants des pays arabes ont connu l’ancienne Tchécoslovaquie en tant qu’étudiants, à l’époque du socialisme. De nombreux Arables ont une culture tchèque ! »
L’Ambassade tchèque fait partie des 700 exposants de 45 pays qui participent au SIEL. Le stand tchèque présente plusieurs dizaines d’ouvrages d’auteurs tchèques, dont certains traduits en français ou en arabe, ainsi que des guides touristiques, des informations sur des cours de tchèque en ligne et sur les programmes de Radio Prague. Jan Czerný, ministre conseiller de l’Ambassade tchèque au Maroc précise :
« Nous avons décidé de participer au SIEL il y a quatre ans, pour une simple raison : le salon attire plus de 350 000 visiteurs en une dizaine de jours, des adultes, des familles avec enfants, des écoles… C’est un public qui s’intéresse à la littérature, marocaine et étrangère, un public curieux, ouvert à d’autres pays et d’autres cultures. Ce public nous intéresse particulièrement. Si nous sommes présents au salon, c’est comme si nous avions une publicité pour la République tchèque dans un journal. Sauf qu’ici, cela nous coûte moins cher. Il est vrai que les livres, que l’ambassade ne peut pas vendre ici, servent plutôt de décors.Le plus important, c’est que nous pouvons rencontrer les Marocains, leur parler de notre culture, de notre langue. Il s’agit souvent de gens qui aiment voyager en Europe occidentale et nous voulons leur proposer la République tchèque comme une nouvelle destination, comme un pays à découvrir. Nous leur parlons aussi du potentiel économique de la Tchéquie, à travers l’agence CzechTrade, dont le directeur, lui-aussi, est présent sur le stand et prêt à répondre à leurs questions. »