La République tchèque recommande la diplomatie face à la Corée du Nord
Les récentes déclarations du président américain Donald Trump et l’annonce d’un essai nucléaire réussi par Kim Jong-Un ont exacerbé une nouvelle fois les tensions dans la péninsule coréenne. Face à ces nouvelles inquiétantes, le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a insisté sur l’importance d’une sortie de crise diplomatique.
« Je crois qu’une solution diplomatique est toujours possible, à condition que tous les pays ayant une influence quelconque sur le régime nord-coréen, y compris la Chine et la Russie, participent aux négociations. »
En effet selon le chef du gouvernement, une sortie de crise pacifique est encore envisageable à condition que les négociations soient efficaces ; une efficacité qui, toujours selon Bohuslav Sobotka, ne dépend que d’une seule chose : l’implication de la Chine. Il a ainsi rappelé que sans cette dernière, l’existence du régime nord-coréen serait relativement compromise, et que de fait, la Chine avait les moyens de désamorcer la crise.
Dans la foulée de cette déclaration, le ministère des Affaires étrangères tchèque a immédiatement condamné les derniers tests nucléaires et balistiques nord-coréens via un message diffusé sur internet : « Ces tests représentent une violation flagrante des dernières résolutions de l’ONU et détériorent la paix et la stabilité de la région. La République tchèque appelle immédiatement la Corée du Nord à cesser ces activités », a ainsi déclaré le ministère.
Enfin le ministre de la Défense, Martin Stropnický (ANO), a rappelé le caractère imprévisible de la Corée du Nord, et le problème que représentait l’arsenal nucléaire nord-coréen. Au demeurant, le ministre a également insisté sur le fait que la situation n’exige pour l’instant aucune intervention européenne.
Pour rappel, suite à ce dernier test, les Etats-Unis ont annoncé préparer une nouvelle de séries de sanctions contre la Corée du Nord et ses alliés, et« envisager de mettre fins aux échanges commerciaux » avec les pays soutenant le régime totalitaire, selon les mots du secrétaire du trésor américain. Un message qui semblait adressé à la Chine, qui de son côté a condamné les derniers essais nucléaires.Pour conclure, les essais nucléaires n’auront également pas manqué de faire réagir l’opposition tchèque : Petr Fiala, leader du parti de droite ODS, a ainsi fait savoir dans un tweet que « la situation en Corée du Nord n’avait pas besoin d’une énième résolution de l’ONU, mais bien d’une réponse forte. »