Internet a 25 ans en République tchèque
L’impact de l’arrivée d’internet en République tchèque, il y a 25 ans de cela, sur la vie et les habitudes de ses habitants ; les zones rurales en manque de magasins ; la position solide et durable de la société verrière Moser sur le marché mondial : tels sont les principaux sujets traités dans cette nouvelle revue de presse hebdomadaire. Quelques mots enfin, sur Šárka Strachová, la meilleure skieuse tchèque de l’histoire, qui participe actuellement aux Championnats du monde du ski alpin.
« La nouveauté qui s’est présentée en 1992 comme un divertissement auquel quelques enthousiastes seulement allaient se consacrer, est devenue au fur et à mesure la plus importante innovation technologique du XXe siècle. Selon les données de l’Office tchèque des statistiques, près de trois quarts des ménages tchèques sont aujourd’hui connectés à internet, pendant que l’économie liée à ’internet représente quelque 4 % du PIB du pays. En Tchéquie, ce sont la lecture et l’envoi du courriel qui constituent les activités les plus fréquentes sur internet, suivies de la lecture d’informations en ligne. Les Tchèques ont également pris l’habitude de faire leurs achats sur internet : des vêtements, des produits cosmétiques et électroniques, ainsi que des billets pour des événements culturels et sportifs. »
Le site zivě.cz remarque qu’au cours des vingt années écoulées, internet a créé une quantité de nouveaux emplois et changé la vitesse de la diffusion de l’information. Il représente une technologie que beaucoup considèrent désormais comme un droit de l’homme naturel et comme une évidence pareille à celle que représente, par exemple, l’électricité.
Il n’y pas assez de magasins à la campagne
Les commerces disparaissent dans les zones rurales. Selon le quotidien Mladá fronta Dnes, près de 300 magasins d’alimentation d’une superficie inférieure à 400 mètres carrés ont dû fermer au cours de l’année écoulée. Les autres survivraient seulement grâce au soutien des collectivités locales et des coopératives agricoles. Le journal précise :« Il s’agit d’une situation critique qui dure depuis longtemps, mais qui s’aggrave encore davantage avec la concurrence croissante des grandes chaînes internationales de distribution. Voilà pourquoi les coopératives et les entrepreneurs réclament à présent ouvertement une aide au niveau de l’Etat, des communes ou des régions. Sensibilisés, enfin, aux problèmes que rencontrent ces petits magasins de campagne, les dirigeants politiques ont décidé de mettre en place de nouvelles dispositions législatives en la matière. Une tâche dont sera chargé un groupe de travail composé de représentants de cinq ministères et supervisé par le ministère de l'Agriculture. »
En Tchéquie, près de 1,8 millions et demi de personnes habitent des communes de moins de mille habitants. C’est dans celles-ci que l’existence des magasins est la plus menacée. Et la situation est particulièrement critique dans les communes de moins de 500 habitants. Le journal note qu’il y a toujours des magasins qui arrivent tant bien que mal à survivre, même dans des coins reculés du pays. Toutefois, l’application du registre électronique central des recettes pourrait constituer une nouvelle menace pour ces commerces. Ils seront soumis à cette obligation à partir du 1er mars, à l’instar des restaurants.
Le verre de la marque Moser – une référence qui perdure
« On peut trouver son verre dans des palais royaux, ainsi que dans de simples maisons où il fait partie du patrimoine familial qui se transmet de génération en génération. » C’est ce que signale un texte mis en ligne sur le site echo24.cz qui est consacré à la société Moser, la plus célèbre marque de verre tchèque, qui fête les 160 ans de son existence et à laquelle une exposition est dédiée à Prague. Une occasion pour son auteur de plonger en bref dans son histoire :« La marque Moser a commencé à écrire son histoire, il y a 160 ans de cela, grâce au rêve et à l’audace de Ludwig Moser qui était non seulement un graveur doté d’un grand talent, mais aussi un commerçant habile. Déterminé dès le début à en faire une marque de luxe, il a établi la société non loin de la ville thermale de Karlovy Vary qui accueillait à l’époque des clients aisés du monde entier, parmi lesquels on trouvait même des souverains et leur famille. La société Moser a été aussi un fournisseur privilégie de l’empereur autrichien François-Joseph Ier. Dès le début et jusqu’à présent, les produits de la verrerie Moser sont fabriqués à la main. »
Encore de nos jours, ceux-ci sont recherchés par une clientèle célèbre variée. A titre d’exemple, le site mentionne le chanteur Elton John qui achète non seulement des produits de verre classiques, mais qui se fait également fabriqués chez Moser des produits sur mesure. Et le texte de rappeler le fameux ensemble Splendid qui a été offert en 1947 par l’ancien président tchécoslovaque Edvard Beneš en tant que cadeau de noces à la reine d’Angleterre.
Šárka Strachová : une carrière sportive longue et équilibrée
En attendant les épreuves de slalom aux championnats du ski alpin à Saint-Moritz (Suisse), prévues pour ce weekend, l’édition de ce mercredi du quotidien Lidové noviny a consacré un texte à Šárka Strachová, 32 ans, la meilleure skieuse de l’histoire tchèque, pour rappeler :« Depuis quinze ans, Šárka Strachová, qui a grandi dans les Monts des Géants, dans le nord de la Bohême, fait partie des meilleures slalomeuses du monde. Au cours de sa longue carrière professionnelle, elle a remporté toute une série de succès. Elle a décroché en 2007 à Are le titre de championne du monde, gagné quatre autres grandes médailles, est montée à plusieurs reprises sur le podium. Son parcours sportif a connu aussi des moments dramatiques : une séparation tumultueuse avec son père, son entraîneur, et une opération pour une tumeur bénigne au cerveau. Tout ceci ne l’a pas toutefois empêché de continuer et de figurer jusqu’à aujourd’hui parmi les meilleures skieuses, spécialistes du slalom. »
Šárka Strachová poursuivra-t-elle sa carrière, alors que ses plus célèbres rivales, comme Maria Riesch, Anja Pärson ou Marlies Schild, ont quitté le « cirque blanc » la trentaine passée ? Selon le journal, les réponses de la skieuse tchèque sont pour l’instant évasives. Tout en avouant que la perspective des Jeux olympique d’hiver qui auront lieu l’année prochaine en Corée du Sud est pour elle alléchante, elle conditionne la prolongation de sa vie sportive et son éventuelle présence aux jeux à son état de santé et de forme physique. Et aussi, dans une certaine mesure, aux résultats qu’elle obtiendra cette saison.