Infos du jour
Crise migratoire : la République tchèque veut un plan B si la Turquie ne respecte pas ses engagements
La Turquie a encore deux ou trois semaines pour respecter les engagements pris en novembre dernier pour réguler le flux des réfugiés. Si d’ici mi-mars, elle n’y parvient pas, il faudra tracer de nouvelles frontières. Telle est en tout cas la position officielle de la République tchèque que le premier ministre Bohuslav Sobotka transmettra à ses collègues européens lors du sommet de Bruxelles de jeudi et vendredi. Le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Tomáš Prouza a déclaré que dans le cas d’un non-respect de ses engagements par Ankara, la République tchèque avait promis à la Bulgarie une aide similaire à celle qu’elle accorde déjà à la Macédoine. Un nouveau sommet européen doit se tenir mi-mars.
Une réunion du Conseil de sécurité d’Etat ce mercredi soir
Ce mercredi soir se tiendra une réunion du Conseil de sécurité d’Etat. Selon le Premier ministre Bohuslav Sobotka, au programme de cette rencontre figureront notamment les mesures visant à assurer la sécurité sur les aéroports internationaux tchèques, une possible introduction des lois criminalisant des activités des combattants terroristes étrangers sur le territoire du pays ou l’évaluation de risques de sécurité en République tchèque. Parmi les autres thèmes traités, la situation en Europe et la crise migratoire. Il se peut également que le Conseil de sécurité d’Etat discute de possibles fuites d’informations secrètes concernant l’enlèvement des Tchèques au Liban et au Pakistan et la libération du Libanais Ali Taan Fayad, une affaire qui fait actuellement l’objet de l’enquête.
Crise migratoire : la République tchèque donnera 15 millions de couronnes aux réfugiés syriens d’Alep
La République tchèque donnera 15 millions de couronnes (près de 555 000 d’euros) à l’aide humanitaire pour des réfugiés syriens de la région d’Alep, la deuxième ville de Syrie qui a été détruite par la guerre. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre, Bohuslav Sobotka, sur son compte Twitter. La somme sera fournie à la Turquie qui accueille à l'heure actuelle d’environ 2,5 millions de réfugiés syriens et leur assure l'aide humanitaire nécessaire, ainsi que les services d’assistance. « Je considère comme important que notre contribution dans le cadre de la crise migratoire se dirige directement vers les territoires atteints par le conflit », a indiqué le chef du gouvernement tchèque tout en rappelant que la Tchéquie s’apprête à donner aux régions touchées un soutien au montant total de 170 millions de couronnes (plus de 6 millions d’euros).
La République tchèque va rapatrier plus de deux cents Tchèques ukrainiens en 2016
En 2016, la République tchèque est prête à accueillir plus de deux cents Ukrainiens d’origine tchèque, presque le même nombre que l’année précédente. Ces derniers demandent l’asile dans leur pays d’origine notamment en raison du conflit en Ukraine qui se déroule depuis plus de deux ans. Pendant les six premiers mois de leur séjour, les rapatriés seront placés dans un établissement du ministère de l’Intérieur à Červená nad Vltavou. Le ministère leur garantira le logement, la nourriture, les cours de langue ou un soutien financier et il les aidera également à trouver un emploi et un logement stable. Le programme du rapatriement des étrangers d’origine tchèque a été lancé après une demande de plusieurs centaines de Tchèques de Volhynie adressée au président Miloš Zeman mais il est destiné aux Tchèques en besoin de différents pays du monde entier.
Des postes de police communs tchéco-allemands pourraient désormais être renforcés
Les deux postes de police communs tchéco-allemands, l’un à Petrovice au nord de la Bohême, l’autre à Schwandorf en Bavière, pourraient désormais être renforcés notamment en raison de l’actuelle crise migratoire. Cette information a été annoncée ce mercredi par le président de la police tchèque, Tomáš Tuhý. Les centres, créés en 2007 après l’entrée de la République tchèque dans l’espace Schengen et qui emploient des dizaines de policiers tchèques, représentent, selon M. Tuhý, un moyen essentiel d’échange d’informations entre les deux pays et facilitent la coopération des policiers à travers les frontières ce qui pourrait être utile pour la future gestion des problèmes liés à l’immigration. Outre ces centres tchéco-allemands, il existe deux centres tchéco-polonais, un centre tchéco-autrichien et un centre tchéco-slovaque. La coopération internationale est à l’heure actuelle une des priorités de la police tchèques.
Le gouvernement a approuvé une stratégie de lutte contre l’exclusion sociale
Avant 2020, environ 6000 familles vivant dans des centres d’hébergement ou dans des ghettos devraient déménager dans des appartements habituels. Dans cinq ans, aucun enfant ne devrait habiter plus d’un mois dans des conditions non standards. Cela résulte d'une stratégie de lutte contre l’exclusion sociale qui a été approuvé ce mercredi par le gouvernement. Outre le logement, cette stratégie devraient toucher, dans les quatre ans à venir, six autres domaines sociaux afin de réduire l’envergure du phénomène de l’exclusion sociale. Parmi ces autres domaines, il s'agit notamment de l’éducation des enfants dans des zones défavorisées et de l’aide sociale aux personnes endettées. Depuis 2006, le nombre des localités socialement exclues en République tchèque a doublé. Il en existe actuellement quelque 600 dans 297 villes et communes et elles sont habitées en totalité par 115 000 personnes.
La mairie de Brno victime de menaces anonymes pour un projet de construction d'une mosquée
Le maire de la ville de Brno Petr Vokřál (ANO) ainsi que d'autres personnes de l'administration de la ville sont victimes de menaces anonymes en raison d'un projet de construction d'une salle de prière musulmane dans le quartier de Královo Pole. C'est un entrepreneur de religion musulmane, vivant en République tchèque depuis vingt ans, qui souhaite l'aménager dans des locaux lui appartenant. La personne derrière les lettres anonymes menace la mairie, déclarant que si cette dernière n'empêche pas cette construction, elle prendra l'initiative de le faire elle-même. Si le maire de la deuxième ville du pays n'a pas pour l'instant porté plainte, il collabore avec les forces de police pour mettre en place des mesures de sécurité plus importantes.
Un homme condamné pour crime raciste candidat aux élections pour un parti d’extrême-droite
Vlastimil Pechanec, qui avait été condamné pour le meurtre à caractère raciste d’un Rom, se présentera aux élections régionales d’octobre prochain sous l’étiquette du Parti ouvrier de la justice sociale (DSSS), un groupuscule d’extrême-droite. En 2004, Vlastimil Pechanec avait été condamné à 17 ans de prison pour avoir poignardé à mort Ota Absolon dans une discothèque de la ville de Svitavy, avant d’être relâché après avoir purgé les deux tiers de sa peine. Récidiviste, il avait auparavant été déjà condamné pour des faits de hooliganisme et des agressions physiques graves. Le parti DSSS est né suite à l’interdiction du Parti ouvrier, dissout en 2010 en raison de sa politique fascisante.
Sondage : les meilleurs lycéens slovaques souhaitent étudier aux universités tchèques
Une grande partie de lycéens slovaques ayant de bons résultats souhaitent étudier aux universités en République tchèque. C’est au moins le résultat d’une analyse du test comparatif national, préparé par la société Scio et sur lequel ont participé au total 5476 lycéens (dont 60 % en dernière année) de 111 établissements slovaques. Parmi les candidats au baccalauréat testés, 42,5 % vont se présenter aux concours pour les universités tchèques. De plus, selon la société Scio, ce sont justement ces intéressés par la possibilité d’étudier en République tchèque qui avaient de meilleurs résultats dans le test. Les jeunes Slovaques qui possèdent en République tchèque les mêmes conditions d’inscriptions aux universités que les Tchèques, attendent ainsi de bénéficier notamment d'une meilleure qualité de l’éducation, de l'équipement moderne des écoles ou de meilleures opportunités du travail pendant les études.
Une exposition de l’artiste Andreas Groll présente les premières photos de Prague
Une exposition à la Maison de la photographie, un bâtiment de la Galerie de la ville de Prague, présente, jusqu’au 8 mai, plusieurs dizaines de photos d’Andreas Groll. Cet artiste autrichien, vivant entre 1812 et 1872, était l’un des premiers qui ont photographié les monuments importants de la Monarchie de Habsbourg, dont aussi ceux de Prague et plusieurs autres villes tchèques, telles que Kutná Hora, Kolín, Rožmberk ou Lednice. Auteur entre autres des photos de la Cathédrale Saint-Guy de Prague avant sa finalisation, Andreas Groll, apprécié pour son œuvre même par l’empereur François-Joseph II, a été également le premier dans le pays à prendre des photos à l’extérieur.
Météo
C’est toujours un temps maussade qui est prévu pour ce jeudi, jour de la fête des Gizela, avec le ciel couvert et des averses, voire de la neige, sur la majeure partie du territoire. Après la dissipation du brouillard dans la matinée, les températures oscilleront entre 4 °C et 8 °C en Bohême, et entre 7 °C et 11 °C en Moravie et en Silésie.