En Chine, la République tchèque s’affiche comme un leader pour le groupe des pays d’Europe centrale et de l’Est

Le Premier ministre tchèque, accompagné d’une importante délégation de ministres et de chefs d’entreprises, effectue une visite en Chine tout au long de cette semaine. Mardi, à Suzhou, Bohuslav Sobotka a participé au sommet 16+1 qui rassemblait les chefs de gouvernement de seize pays d’Europe centrale, de l’Est et du Sud-Est, et le chef du cabinet chinois. Lors de son discours à cette table ronde, Bohuslav Sobotka a mis l’accent sur trois points : la coopération dans le domaine de la santé, la coopération entre régions et la participation tchèque au développement de la plateforme euro-chinoise 16+1.

Bohuslav Sobotka en Chine, photo: ČTK

« La création de cette plateforme a été accompagnée d’un certain scepticisme, a déclaré Bohuslav Sobotka lors de cette rencontre au sommet. Trois ans plus tard, il s’avère non seulement qu’elle est viable, mais d’autres pays souhaitent y être intégrés. Pour les seize pays qui en font déjà partie, cette plateforme offre la possibilité de postuler pour des projets concrets et pour différentes formes de coopération avec la Chine. C’est un projet qui a assurément beaucoup apporté à la République tchèque », a-t-il ajouté. Le prochain sommet de ce type se tiendra en Lettonie l’année prochaine.

« Nous comptons parmi les pays les plus actifs, a souligné le Premier ministre tchèque. Nous nous efforçons de mettre en place de nouvelles formes de coopération. Cette année, par exemple, nous sommes parvenus à organiser à Prague le premier sommet des ministres de la santé. Nous sommes à l’origine également de la création d’une plateforme de coopération entre les régions. Une grande réunion se tiendra en Chine l’année prochaine et nous comptons parmi les principaux coorganisateurs. Par ailleurs, les présidents de nos régions sont eux aussi très actifs. »

A cette occasion, Bohuslav Sobotka a évoqué l’intégration de la République tchèque à « La Nouvelle route de la soie », un projet qui compte parmi les priorités de la diplomatie chinoise et qui vise à développer l'économie chinoise, en développant les transports pour accroître son influence au Kazakhstan et en Asie centrale et mieux contrôler ses exportations vers l’Europe. Concrètement, Prague souhaiterait approfondir les échanges dans le domaine de l’aéronautique, qu’il s’agisse des avions ou des systèmes aériens et radars.

Toujours lors de ce sommet 16+1, deux documents ont été signés entre tous les pays participants relatifs à de multiples domaines de coopération (agriculture, sciences et recherche, technologies, santé, coopération des PME, éducation, culture et même sport). Concernant ce dernier domaine, les présidents du Comité olympique tchèque et de la Fédération tchèque de football se rendront en Chine cette semaine, preuve que la République tchèque, au-delà de son ambition de devenir le centre financier pour la Chine en Europe centrale et orientale, entend tirer le maximum des possibilités qui s’offrent à elle dans ses nouvelles relations avec la Chine.