Les enjeux économiques au cœur des prochaines visites du président tchèque en Chine et en Asie centrale

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Les thèmes économiques essentiellement figureront au programme de la visite que le président tchèque effectuera en Chine d’ici à la fin de cette année. Outre Pékin, Miloš Zeman se rendra également dans les provinces où la République tchèque possède d’importants intérêts économiques.

Miloš Zeman,  photo: ČT24
En avril dernier, peu avant le voyage de son ministre des Affaires étrangères, la République tchèque avait fait savoir officiellement qu’elle entendait améliorer ses rapports avec la Chine, essentiellement en raison des perspectives et de ses intérêts économiques. C’est pourquoi Prague ne critiquera plus Pékin pour l’occupation du Tibet. Le gouvernement avait alors déclaré tout son intérêt pour les investissements chinois en République tchèque. Le Premier ministre, Bohuslav Sobotka, avait expliqué que son cabinet ne s’ingérerait pas dans les affaires intérieures de la Chine et ne pouvait pas reconnaître le gouvernement tibétain en exil.

Depuis, malgré les critiques des ONG locales ou encore du numéro deux du gouvernement tibétain en exil lors de son passage à Prague, la position tchèque n’a pas évolué, comme le confirme la prochaine visite prévue du chef de l’Etat en Chine. Celle-ci figure sur la liste des douze pays prioritaires de la diplomatie économique tchèque pour la période 2012 -2020 (au même titre que le Brésil, l’Inde, l’Irak, le Kazakhstan, le Mexique, la Russie, l’Ukraine, les Etats-Unis, la Serbie, le Vietnam et la Turquie).

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Miloš Zeman se rendra donc en Chine avec l’idée de soutenir des projets économiques concrets. Lundi, le directeur du département des Affaires étrangères du Château de Prague, Hynek Kmoníček, a précisé que les dates de la visite (probablement de cinq jours) seront connues après le forum tchéco-chinois d’investissement qui se tiendra à Prague la semaine prochaine, les 28 et 29 août. A cette occasion, Miloš Zeman rencontrera le vice-président chinois Li Yuanchao et accueillera une délégation composée de seize gouverneurs. « La sphère économique tchèque a enfin compris qu’il est pour nous parfois plus intéressant de discuter directement avec des régions de la taille de la moitié de l’Europe que de discuter avec les plus hautes instances chinoises », a déclaré Hynek Kmoníček.

Outre la Chine, le président tchèque se rendra également au Kazakhstan et au Tadjikistan, probablement début novembre, ainsi qu’en Slovaquie, au pays de Galles et en France pour l’Europe, les dates restant à préciser. Miloš Zeman considère les pays d’Asie centrale comme un marché alternatif porteur pour les entreprises tchèques, notamment suite aux sanctions commerciales prises récemment par l’Union européenne et la Russie. Enfin, le président ouzbek et sans doute le roi du Maroc Mohammed VI (en novembre) devraient, quant à eux, être reçus au Château de Prague.