La Poste tchèque restera un service public

Photo: Filip Jandourek, ČRo

Malgré les difficultés auxquelles elle est confrontée depuis plusieurs années, la Poste tchèque restera une entreprise publique et ne sera pas transformée en société par actions. La décision prise par le gouvernement doit permettre d’éviter la fermeture de plusieurs dizaines voire centaines des 3 300 bureaux actuels que compte la poste et les licenciements. Une éventuelle transformation de la société pourrait en effet aboutir à une privatisation, ce que ne souhaite pas le gouvernement.

Photo: Filip Jandourek,  ČRo
La privatisation de la Česká Pošta est envisagée depuis un certain nombre d’années déjà. Les précédents gouvernements de droite qui se sont succédé au pouvoir, de Mirek Topolánek à Petr Nečas, ont toujours été favorables à cette idée. Néanmoins, la Poste reste toujours propriété de l’Etat tchèque. Et la coalition gouvernementale de centre-gauche désormais en place entend bien à ce qu’elle le reste. « Je suis satisfait de la décision qui a été prise, a ainsi annoncé le Premier ministre Bohuslav Sobotka. Une privatisation aurait menacé son bon fonctionnement. La Poste pourra ainsi continuer à garantir les mêmes services. » Le chef du gouvernement a reconnu toutefois qu’il convenait de travailler à une stabilisation économique de la Poste.

La décision de ne pas privatiser la Poste avait déjà été prise la semaine dernière. Toutefois, le ministère des Finances était opposé au projet selon lequel le fonctionnement de la Poste soit partiellement assuré par des subventions publiques. Andrej Babiš a finalement accepté le projet après avoir rencontré le directeur général de la Poste et obtenu de ce dernier qu’il lui transmette une liste des contrats de location avec des personnes tierces ainsi que des biens dont la Poste ne se sert plus ou n’a plus besoin afin de pouvoir envisager de nouveaux moyens de financement.

D’ores et déjà, la Poste, qui doit faire face à une baisse de ses rentrées d’argent découlant de la distribution traditionnelle du courrier, cherche de nouvelles rentrées d’argent. Elle envisage par exemple la distribution de médicaments en vente libre ou encore la création d’un opérateur de réseau mobile virtuel.