Le sport tchèque veut aider ses anciens champions et encourager la pratique de masse
Ce n’est pas nouveau. Le financement du sport en République tchèque est problématique. Pour tenter d’améliorer la situation, le ministre de l’Education, de la Jeunesse et des Sports, le social-démocrate Marcel Chládek, devrait présenter au gouvernement, à l’automne, un nouveau projet de loi de soutien au sport. Mardi, une consultation publique avec les acteurs du monde du sport s’est tenue à Prague pour évoquer les principaux points de la loi envisagée. Parmi ceux-ci figure notamment l’aide apportée aux anciens sportifs de haut niveau une fois leur carrière terminée. Mais pas seulement.
Le constat dressé n’est pas propre aux sportifs tchèques et vaut un peu partout dans le monde. Toutefois, le ČOV entend mieux accompagner ses athlètes dans la préparation et la gestion de leur après-carrière, comme le précise Kateřina Neumannová :
« La majorité des écoles ne possèdent pas de programmes aménagés permettant de suivre des études parallèlement à une carrière sportive très exigeante au niveau du temps et qui nécessite un important investissement personnel. Les écoles ne sont pas suffisamment flexibles. C’est donc quelque chose que nous aimerions changer. Nous préparons également un programme de conseil et de placement sur le marché du travail. Concrètement, cela signifie que nous voulons aider les meilleurs de nos sportifs en leur proposant des postes par exemple dans les entreprises partenaires du Comité olympique tchèque. »La loi en cours d’élaboration prévoit également le versement d’une prime mensuelle de 20 000 couronnes (environ 730 euros) à chaque médaillé olympique ayant atteint l’âge légal de départ à la retraite. Cette rente serait versée en plus de la pension de retraite.
Mais plus généralement, le projet de loi vise à promouvoir et développer la pratique du sport de masse, et notamment tout d’abord sur le plan financier. Cette année, l’Etat consacre environ trois milliards de couronnes (environ 110 millions d’euros) au financement du sport dans son ensemble. Le ministre Marcel Chládek entend bien à ce que ce soutien soit plus important dans un proche avenir. Il explique comment :« Je pense que nous pourrions atteindre les quatre milliards de couronnes. Il convient d’abord de procéder à une meilleure répartition de cet argent entre les fédérations sportives. Par ailleurs, des ressources devraient provenir des caisses d’assurance maladie. Notre objectif n’est pas seulement d’aider le sport de haut niveau, mais surtout d’encourager la pratique du sport en tant que mode de vie sain. Il ne faut pas non plus oublier les paris sportifs illégaux qui ne font pour l’instant toujours l’objet d’aucune imposition. Nous pouvons récupérer là entre un et deux milliards de couronnes, mais il faut qu’une loi allant dans ce sens soit adoptée. »
Et le sport étant un des meilleurs moyens de prévenir les ennuis de santé, le ministre envisage également d’ajouter une troisième heure d’éducation physique dans les programmes scolaires. Ne resterait alors plus qu’à espérer que cette heure astreignante supplémentaire et obligatoire ne décourage pas une bonne fois pour toutes les moins convaincus de faire du sport.