Les Tchèques contents de leur logement
Les Tchèques sont de plus en plus nombreux à être satisfaits de leur logement. A en croire les résultats, publiés jeudi, de l’enquête menée par l’Institut sociologique de l’Académie des sciences, plus de la moitié d’entre eux se disent même « très contents ». Lors du précédent sondage, qui remonte à 2001, ils n’étaient pourtant encore que 36%.
« Comme en 2001, plus l’âge des personnes augmente, plus le taux de satisfaction augmente également. Les moins satisfaits sont logiquement les plus jeunes. Nous avons observé les mêmes tendances avec le niveau d’études et les revenus. Plus les gens ont un niveau de formation élevé et plus leurs revenus sont importants, plus ils sont satisfaits de leur logement. »
Inversement, le nombre d’insatisfaits a tendance à diminuer. Seuls 5% des Tchèques se disent « très insatisfaits » de leur logement, contre 9% en 2001. La taille, la qualité, l’équipement de leur appartement, la mauvaise disposition des pièces de celui-ci ou encore le montant trop élevé des charges, constituent les principaux motifs de mécontentement.
Mais encore une fois, c’est d’abord un sentiment général de satisfaction qui prédomine dans l’ensemble. Et comme l’avoue Peter Sunega, ce n’est pas forcément ce à quoi lui et ses collègues de l’Institut sociologique s’attendaient lors de l’élaboration du sondage :« Nous avons été un peu surpris de constater que près de 70% des personnes interrogées considèrent que le logement idéal est celui dont elles disposent actuellement. Il s’agit là aussi d’une évolution positive notable par rapport à 2001, où un peu moins de 65% pensaient alors la même chose. Les propriétaires, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement, sont les plus nombreux à penser qu’ils ont un logement idéal, à la différence des locataires ou sous-locataires qui, eux, sont déjà plus nombreux à être moins satisfaits. »
Autre enseignement notable : de plus en plus de Tchèques vivant dans des appartements se situant dans les grandes barres d’immeubles construites sous le régime communiste, seraient satisfaits de leurs conditions de vie. Une tendance qui, toujours selon les auteurs, s’explique essentiellement par la modernisation, comme par exemple une meilleure isolation, un remplacement des fenêtres ou une nouvelle façade, de ces habitations de type HLM en France.
Toutefois, cela n’enlève rien au fait que 56% des Tchèques, contre 63% en 2001, continuent de penser que la meilleure des solutions en termes de logement reste la maison individuelle, si possible bien entendu en propriété privée. Et pas moins de 68% des sondés sont effectivement propriétaires, alors que seuls 27% indiquent avoir eu besoin d’un prêt auprès des banques pour le devenir, le rôle de la famille et des parents dans l’aide au financement étant alors primordial pour un nombre relativement important d'acheteurs.Enfin, dernière évolution remarquable parmi d’autres : les Tchèques sont désormais moins nombreux à quitter les grandes villes pour s’installer dans des communes de plus petite taille. La tendance serait même inverse, à l'exception du centre de Prague qui, lui, semble abandonné pour de bon aux touristes.