Ces chansons françaises reprises par des interprètes tchèques...
Même si la chanson française ne figure pas couramment au répertoire des chanteurs et chanteuses tchèques, on trouve néanmoins parmi ces derniers quelques excellents interprètes qui se plaisent à reprendre quelques grands succès en tchèque, parfois même pour en faire des classiques. En voici donc quelques exemples…
« L’important, c’est la rose ». Cette chanson de Gilbert Bécaud qui s’intitule « Kvete růže, podívej » en tchèque – « Regarde, la rose fleurit », est une de celles qui ont donné le coup d’envoi à la longue carrière de Helena Vondráčková, qui demeure aujourd’hui encore une des chanteuses tchèques parmi les plus populaires. On rappellera que Gilbert Bécaud a donné plusieurs concerts à Prague. La dernière fois, c’était en juin 1989.
La francophonie et le goût de Lenka Filipová pour la chanson française ne sont guère étonnants, car c’est à Paris que la guitariste et chanteuse a séjourné dans sa jeunesse pour y étudier la guitare. C’est ainsi qu’elle a repris sous le titre « Zamilovaná » (L’Amoureuse) la chanson « Je l’aime à mourir » de Francis Cabrel. Aucune autre chanson ultérieure dans son répertoire ne semble avoir eu plus de succès. « L’Amoureuse » a d’ailleurs aussi été le titre du premier album que la chanteuse a sorti au début des années 1980. Ajoutons qu’il existe désormais deux noms de Filipová sur la scène musicale tchèque ; deux noms à ne pas confondre, car Lenny, 19 ans, la fille de Lenka, sort elle aussi son premier album comme auteur et interprète. Son cœur à elle bat plutôt pour la musique anglosaxone, ce qu’elle prouve en chantant uniquement en anglais. Laissons donc plutôt place à sa charmante maman, Lenka Filipová.
L’adaptation tchèque de « La Mama » de Charles Aznavour est l’un des plus grands succès de Marie Rottrová, un de ceux que l’on entend régulièrement et depuis de longues années sur les ondes. Native de la ville d’Ostrava, Marie Rottrová possède un atout rare, celui d’être hautement appréciée tant par le public que par la critique. Le fait qu’elle choisisse soigneusement son répertoire joue certainement un rôle clé dans ce fait.
Hana Hegerová et Jiří Dědeček sont deux noms liés plus que tout autre à la chanson française. Pour terminer, je vous propose donc d’écouter une chanson extraite du dernier album d’Hana Hegerová (citez le titre de l’album) qu’elle a entièrement consacré aux adaptations tchèques de ses chansons françaises préférées. Et je rappelle que le Dimanche musical que nous avons diffusé le 13 février 2011 était entièrement consacré à Jiří Dědeček et à ses adaptations de Jacques Brel.