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Rapport des services de renseignement : l’extrême-droite a tenté de renouveler ses activités en 2011

Selon le rapport annuel des Services de renseignement (BIS) disponible en ligne, l’extrême-droite a connu en 2011 un regain d’activité après plusieurs années de diminution constante, laquelle aurait résulté de la « pression » que la police exerce sur ces milieux. Le rapport précise que les diverses organisations nationalistes ou xénophobes restent fragmentées et peu organisées. Celles-ci ont réussi à organiser quelques rassemblements pour protester contre la prétendue « criminalité rom » ou en marge des émeutes de Šluknov, ou de la fausse agression de Břeclav, où un adolescent de 15 ans avait prétendu avoir été attaqué par des roms alors qu’il s’était blessé tout seul en grimpant sur une rambarde d’immeuble pour impressionner ses amis. La plus importante organisation fascisante est le Parti des travailleurs de la justice sociale (DSSS) qui a tenté de se rapprocher d’extrémistes allemands.

Rapport des services de renseignement : des espions russes se sont intéressés à la centrale nucléaire de Temelín

Toujours selon ce rapport, les services de renseignement russes actifs en République tchèque se sont intéressés en 2011 à des enjeux économiques et énergétiques. Le service de contre-espionnage tchèque indique que les russes se seraient particulièrement concentrés sur le projet d’achèvement de la centrale nucléaire de Temelín en Bohême du Sud, où deux nouveaux réacteurs doivent s’ajouter aux deux déjà existants. Un consortium tchéco-russe est l’un des trois candidats pour remporter ce contrat de plusieurs milliards de couronnes. La Russie aurait réussi à maintenir un nombre important d’agents ces dernières années, certains opérant en tant que diplomates, et serait la nation la plus active en matière d’espionnage en République tchèque.

Services de renseignement : le crime organisé peut influencer les décisions des administrations, le système judiciaire et les collectivités locales

Selon un volet de ce rapport annuel des services de renseignement (BIS), le crime organisé en République tchèque était capable en 2011 d’interférer dans les décisions prises par les administrations, le système judiciaire ou les collectivités locales. Le contre-espionnage tchèque souligne qu’il existe de véritables réseaux de pouvoir parallèles qu’il est difficile de mettre en évidence par manque de preuves ou du fait que leurs activités ne sont parfois pas réellement illégales. Le crime organisé en République tchèque opèrerait à trois différents niveaux : en influençant le processus législatif, en corrompant ou en discréditant les membres du système judiciaire et en détournant l’argent public.

Le directeur de la société Tatra Ronald Adams ne sera pas mis en détention provisoire

Le directeur général de la société automobile Tatra Ronald Adams sera poursuivi en justice sans être mis en détention provisoire. La cour municipale de Brno a rejeté la demande de détention présentée par le ministère public et a mis Ronald Adams en liberté. Le directeur de la société Tatra figure dans une affaire de corruption qui a commencé en 2009 lorsqu’il a accusé l’ancien vice–ministre de la Défense Martin Barták de lui avoir demandé un pot-de-vin en échange d'une importante commande d’Etat. Selon les informations de la société Tatra, Ronald Adams s’est vu ensuite lui-même accusé d’avoir tenté de corrompre Martin Barták. Ronald Adams réfute cette accusation et la direction de la société Tatra considère les démarches de la police dans cette affaire comme « extrêmement suspectes ».

Disparition du journaliste et ancien porte-parole de la Charte 77 Jan Štern

Le journaliste tchèque Jan Štern est mort à l’âge de 87 ans. Sa famille a joué un rôle important dans la création des lois sociales en Tchécoslovaquie dans l’entre-deux-guerres. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale Jan Štern a survécu à la déportation dans un camp de concentration. Après la guerre il a été membre actif du Parti communiste mais a fini par quitter le parti. Après l’occupation de la Tchécoslovaquie par l’armée soviétique, il a été persécuté par le régime communiste. En 1985 Jan Štern a signé la Charte 77, document qui appelait les autorités communistes à respecter les droits de l’homme, et en 1986, il est devenu porte-parole des signataires de ce document. En 1989, il a été un des fondateurs du Forum civique OF, mouvement qui organisait en Tchécoslovaquie le passage du régime autoritaire à la démocratie. Au début des années 1990 Jan Štern s’est retiré de la politique pour se consacrer au journalisme.

Le Conseil municipal de Prague donne feu vert au projet du monument Jan Palach

Deux monuments de Jan Palach seront érigés à Prague près de la place qui porte le nom de cet étudiant qui s’est immolé par le feu en 1969 pour protester contre l’occupation de la Tchécoslovaquie et pour inciter la société tchécoslovaque à la résistance contre l’occupant. Le projet a été adopté par le Conseil municipal. C’est en 1991 que l’architecte John Hejduk, auteur du projet, en a fait don à la Tchécoslovaquie. Les deux monuments symbolisant le fils porteur de lumière et la mère douloureuse seront érigés sur le quai Mikoláš Aleš dans un square d’où s’ouvre une belle vue du panorama du Château de Prague.

Le gouvernement approuve l’extension des pouvoirs de la police municipale

Le gouvernement de Petr Nečas (ODS) a approuvé ce mercredi un amendement qui étendra les pouvoirs dont dispose la police municipale. A partir de juillet 2013, les forces de l’ordre pourront pénétrer les restaurants et les salles de jeu après les heures d’ouvertures dans le cas où elles soupçonneraient la vente d’alcool ou de cigarettes à des mineurs. A l’heure actuelle, la police peut seulement s’introduire dans ce type d’établissements lorsqu’ils sont ouverts et doit rester dans l’espace destiné à accueillir le public. L’amendement, proposé par le ministère de l’Intérieur permettra également aux policiers municipaux d’avoir accès à de nouvelles bases de données et de pouvoir soumettre un mineur à un alcotest ou à un test de dépistage de drogue.

L’association écologique Hnutí Duha accusée d’avoir « violé la loi » par la direction du parc national de la Šumava

La direction du parc national de la Šumava, en Bohême du Sud, estime que l’association écologique Hnutí DUHA (le mouvement arc-en-ciel) aurait violé la loi, en tenant un stand d’information dans le village de Kvilda, situé près de la source de la rivière Vltava. Les militants écologistes y font signer une pétition, afin d’influencer la conception d’une loi en préparation sur le massif de la Šumava. Jiři Mánek, le directeur du parc, a indiqué que ses avocats allaient analyser ce dossier pour savoir quelles suites lui donner. Selon les écologistes, Mánek essaierait surtout de perturber leur collecte de signatures. Celle-ci vise à protester contre une loi, préparée par le directeur du parc lui-même et qui risquerait de permettre l’implantation d’activités commerciales au sein de ce même parc.

Petr Nečas soutient le maire de Prague en difficulté suite à l’affaire de la société des transports urbains de la ville

Le maire de Prague, Bohuslav Svoboda, est soutenu par le président de son parti ODS et par le Premier ministre Petr Nečas. Celui-ci espère que les difficultés qu’il rencontre avec la Société des transports urbains pragois (DPP) n’aura pas d’influence négative sur la coalition entre les partis ODS et TOP 09 qui dirige actuellement la ville. Vladimír Lich, le directeur de la société en question a été démis de ces fonctions la semaine dernière par un conseil d’administration qui lui reprochait sa gestion d’appels d’offres publics et sa communication. Certains membres de ce conseil, militant dans des partis de la coalition ODS et TOP 09 ont même voté en défaveur de Vladimír Lich, et ce contre la volonté du maire. L’agence de presse ČTK précise que Bohuslav Svoboda n’a pas le soutien des fédérations pragoises des partis ODS et TOP 09 mais devrait tout de même rester à son poste. Le maire de Prague, pour sa part, « ne voit pas de problème au sein de la coalition ».

Affaire Opencard : inspection sur les retards de l’enquête

L’Inspection générale des forces de sécurité (GIBS) a décidé de s’intéresser aux affirmations de Tomáš Martinec, le chef de la police chargée de la lutte contre la corruption, selon lesquelles l’enquête de l’affaire Opencard aurait été délibérément retardée de quinze jours. Un délai qui aurait pu permettre à l’ancien maire de la ville Pavel Bém (ODS) de détruire d’importants documents. A la mi-août, la police a émis le souhait d’inculper l’ancien directeur du département informatique, ainsi que quatre autres fonctionnaires de la municipalité de Prague. Ils sont soupçonnés d’avoir conclu des contrats désavantageux pour la mairie de la capitale, causant un préjudice estimé à près de trois millions d’euros. L’Opencard est une carte mise en service en 2007, censée faciliter les payements des pragois pour diverses services publics, et notamment pour les transports en commun.

Météo

Jeudi, jour de la fête de toutes les Sandra en République tchèque, le ciel se découvre sur la majorité du pays mais quelques averses, voire des orages peuvent tout de même survenir notamment en Bohême du Sud. Les températures maximales vont de 25 à 29° C.